Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 333 pages
Poids : 410 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747544504
La science hydrologique
du service des colonies à l'aide au développement
essai historique
Quatrième de couverture
À la fin du XVIIe siècle, le concept de cycle hydrologique est défini et le premier bilan hydrologique établi. Il faut attendre encore deux siècles pour voir les premiers travaux scientifiques d'hydrologie réalisés par des ingénieurs pour répondre aux demandes de l'industrialisation des pays occidentaux concernant entre autres les voies navigables, l'alimentation en eau des villes et la production d'énergie hydraulique. Les sciences hydrologiques acquièrent une reconnaissance internationale à l'issue de la guerre de 1914-1918.
En France, on les pratique certes, mais ses praticiens s'affichent non pas hydrologues mais hydrauliciens, mécaniciens des fluides, géologues, chimistes ou géographes... Cependant, au milieu de la Seconde Guerre mondiale, la France crée une institution de recherche, l'ORSTOM (aujourd'hui IRD), au sein de laquelle se constitue une section d'hydrologie à partir d'un vivier d'ingénieurs que l'on désignera explicitement comme hydrologues.
Étayé sur de nombreux documents, l'ouvrage retrace sur tout le XXe siècle l'histoire de cette originale expérience d'hydrologie au service des colonies puis des pays en voie de développement qui conjugue recherche, gestion des réseaux de mesures, valorisation et expertise. Il soumet cette expérience à l'analyse de son efficacité et de son utilité en regard des objectifs affichés. Il étudie les relations entre ces hydrologues du développement hors de France avec la communauté scientifique française, dont ils représenteront plus du quart du potentiel, et avec la science à l'échelle mondiale.
L'histoire de ces travaux sur les ressources en eau subit évidemment au cours de la seconde partie du XXe siècle les vicissitudes de l'indépendance des colonies, des changements du pouvoir politique, des orientations et des réformes qu'induisent ces changements. Ils doivent aussi s'adapter aux nouveaux modes de coopération. Après l'apogée des années 70 et 80, l'expérience originale de la science hydrologique pour le développement semble se diluer, en fin de siècle, dans un ensemble plus vaste du domaine de l'environnement et de l'atmosphère. Parmi les grands défis du XXIe siècle, les conflits pour l'accès à l'eau, à une eau de qualité vont s'intensifier et se généraliser. Pour aider leur résolution, il faudra plus de science et plus de recherches multidisciplinaires. L'évolution du dispositif original français va-t-elle dans le bon sens pour relever ce défi?