Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 111 pages
Poids : 162 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-35068-129-0
EAN : 9782350681290
Quatrième de couverture
La Seconde République espagnole
Privés d'élections depuis 1923, avec l'installation de la dictature, les Espagnols imposent en avril 1931 des élections municipales où les républicains, des socialistes aux conservateurs, présentent un front uni. La République a triomphé sans violence, le roi Alphonse XIII part en exil mais c'est un pays en proie à la misère qu'hérite la Seconde République espagnole.
Les ambitions sociales de la République sont élevées, le gouvernement de Manuel Azaña ne perd pas de temps. Création d'un impôt progressif sur le revenu, salaire minimum, assurance maladie et accident, réforme du droit de propriété et du travail... Dans le domaine des moeurs et de la religion, la Seconde République entreprend des réformes spectaculaires dans le contexte de l'Espagne des années trente. Les ordres religieux sont dissous, l'enseignement doit être pris en charge par l'état sur un modèle laïque à la française. Les femmes obtiennent le droit de vote.
Ces réformes ne sont pas étrangères à la présence de franc-maçons au sein de la République. Les années qui ont précédé le passage à la République, les obédiences maçonniques nombreuses en Espagne accompagnent avec les partis politiques la naissance d'une conscience sociale plus juste et plus démocratique. La critique du poids de l'église catholique et de sa place omnipotente dans l'ensemble du pays au coté de la royauté et des féodaux se fera aussi au sein des loges maçonniques. Elles fourniront nombre de cadres politiques aux différentes instances de l'état, des ministres des administrateurs, des militaires et jusqu'au chef du gouvernement Manuel Azaña. Elles paieront tout comme les républicains un lourd tribut à la répression franquiste après la défaite de 1939. Le général Franco ne cessera de poursuivre non seulement les franc-maçons mais également leurs familles éradiquant du pays jusque dans les années après sa mort tout ce qui pouvait s'apparenter aux associations progressives.
Les historiens intervenant dans ce colloque abordent en détails des aspects importants de la Seconde République Espagnole dont l'histoire ne retiendra que la fin tragique, la guerre civile de 1936 et l'exil de 1939.