La sève des printemps

« C'est après sa mort que j'éprouvai le désir d'écrire. Pour donner une voix à cet homme qui n'aurait pas su lire ce récit, mais qui serait enchanté que l'on ait jeté sur le papier quelques lignes sur sa modeste contribution au grand livre de la vie, auquel tout le monde participe à sa façon : d'un mot, d'une ligne, d'un paragraphe, d'une page. On ne raconte pas assez les existences extraordinaires des gens ordinaires, de ceux qui suivent leur chemin sur la pointe des pieds, en réussissant leur vie sans réussir dans la vie, et sans abuser des ressources de la terre. Ces vies sont un triomphe ».

Ce livre raconte l'histoire de Stanislas et de Joséphine, qui furent les parents de Geneviève Thibaux, née Jasiulis. Sont-ce les origines étrangères, lituanienne pour l'un, polonaise pour l'autre, la dureté du caractère maternel ou les conditions de vie de la famille sur le plateau de l'Aveyron ? Toujours est-il que l'on est bouleversé par ce que nous dit l'auteur de l'enfance qu'elle vécut aux côtés de sa soeur Mimi.

Ce récit, servi par une écriture d'une justesse remarquable, est bien plus qu'une autobiographie : il est un chant, si beau qu'il réveille en nous toutes les sensibilités.