La suppliante et autres textes

- Tu m'as attendue ?
- Je ne pouvais pas dormir.
- Tu empestes l'alcool et la transpiration.
- J'ai dansé.
- Est-ce encore de ton âge ?
- J'ai dansé toute la nuit.
- Au tien j'étais déjà mariée. Je t'avais déjà eue.
- Pourquoi as-tu préparé un lit sur le canapé ?
- Assieds-toi.
- Je ne veux pas m'asseoir.
- Parle moins fort.
- Pourquoi ?
- Une femme dort avec son bébé dans ma chambre.
- Une femme ? Un bébé ?
- Elle était assise dans le couloir, son fils endormi dans les bras.
- Tu l'as laissée entrer ?
- Qu'aurais-je pu faire d'autre ?
- La laisser dehors. Tout le monde le fait.
- Assieds-toi et mangeons.
- Les restes de son repas ?

La suppliante : Une jeune exilée tenant un enfant dans ses bras cherche un refuge pour passer la nuit. Une femme plus âgée l'accueille chez elle. Rendue jalouse par la présence de l'étrangère, la fille de la vieille femme prétend chasser cette intruse...

Phaidra : Père d'un fils adolescent, un veuf épouse en secondes noces une femme plus jeune que lui. Cet homme vient à mourir. Voilà que sa seconde épouse, retrouvant dans son fils les traits du défunt, s'éprend ou croit s'éprendre du jeune homme. Il s'ensuit, dans l'ombre du mari disparu, une liaison dangereuse que les deux protagonistes assument comme ils le peuvent.

Les Africaines : La reine Didon s'éprend d'un bel étranger échoué sur ses côtes. Mais cet homme n'a pas pour vocation de demeurer près d'elle. Osera-t-il s'en aller ? La belle Carthaginoise est-elle de celles qu'on quitte ? Le texte s'inspire du chant IV de l'Énéide de Virgile.

Une femme sur un balcon : Qu'est-il arrivé, voilà des années, à cette femme condamnée par la justice des hommes ? Pourquoi, tant de temps après, la policière jadis chargée de l'enquête éprouve-t-elle le besoin de réexaminer les circonstances du drame familial terrible où toutes deux se sont rencontrées ?