La tasse à thé

«En vérité! vous êtes d'une maladresse, sir Edmund! s'écria miss Aurora avec une vivacité extrême: voilà la plus admirable demi-douzaine de tasses qu'on eût jamais fabriquée en Chine, dépareillée par votre faute. Sir Edmund, je vous le jure, je ne serai jamais votre femme avant que vous ne m'ayez rapporté une tasse exactement semblable à celle que vous venez de casser, dussiez-vous aller jusqu'à Pékin pour la trouver.»

C'est ainsi que dans les années 1860, sir Edmund Broomley quitta l'Angleterre puis la France pour voguer vers la Chine, à la recherche de cette tasse, une «pièce de vieux Chine d'un émail particulier dont le secret est perdu». La retrouvera-t-il, et dans quelles conditions?

A travers cette expédition inouïe, rocambolesque et digne des meilleurs romanciers de son époque, Albert Kaempfen (1826-1907), contemporain de Jules Verne, entraîne son lecteur au coeur du «Céleste empire», avec ses marchands, ses fumeurs d'opium, ses pirates et ses maisons de thé, où l'aventure se joue à chaque coin de rue. Un roman haletant qui montre combien la fierté britannique est particulièrement mêlée aux heures chaudes de la colonisation.