Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 182 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9783487112299
La vertu de la philosophie
essai sur la morale de Malebranche
Quatrième de couverture
La philosophie doit-elle nous apprendre à bien vivre ?
La morale peut-elle se penser comme une science de l'action juste ? Telle fut du moins l'une des intentions philosophiques de Malebranche.
Ce livre interroge la morale de l'oratorien en la replaçant dans le contexte d'une métaphysique, définie comme science des principes de la connaissance humaine. Comprendre la morale comme le fruit le plus désirable de cette métaphysique invite à penser à nouveaux frais le lien entre la connaissance spéculative de la loi morale nécessaire et l'action toujours contingente.
Nous distinguons deux figures complémentaires de la morale, elles-mêmes gouvernées par une double aporie.
L'aporie d'une «morale parfaite», strictement rationnelle mais «inefficace», conduit à son dépassement au bénéfice d'une théorie de l'action fondée sur le plaisir, unique moteur du vouloir. Le sentiment de plaisir censé pallier l'universalité abstraite et inefficace des idées demeure toutefois obscur et confus. L'écart entre le statut épistémique du sentiment et sa fonction morale suscite dès lors une seconde aporie. En agissant sur la volonté, le sentiment devient efficace, mais laisse la morale orpheline de toute fondation en un savoir authentique.
Cette double détermination de la morale illustre une difficulté constitutive de l'occasionalisme. Comment articuler, sans les confondre, causes et raison ? Comment penser la certitude et la rationalité de l'action morale par essence incertaine ? Tel est le défi qu'impose au philosophe la rigueur d'une métaphysique qui se veut «utile» et «certaine» mais aspire à «connaître comme Dieu connaît».
Soll uns die Philosophie lehren, recht zu leben ?
Kann man Ethik als Wissenschaft von der gerechten Handlung auffassen ? So jedenfalls lautete eine der philosophischen Ansichten Malebranches.
Das vorliegende Buch untersucht die Ethik des Oratorianers, indem es sie in den Kontext einer Metaphysik stellt, die als Wissenschaft von den Prinzipien der menschlichen Erkenntnis definiert wird. Ethik als erstrebenswertestes Ergebnis solch einer Metaphysik zu verstehen, lädt dazu ein, noch einmal neu über die Beziehung zwischen theoretischer Erkenntnis des notwendigen Moralgesetzes und der immer zufälligen Handlung nachzudenken.
Unterschieden wird zwischen zwei komplementären Erscheinungsformen von Ethik, die wiederum jeweils von einer zweifachen Aporie bestimmt werden.
Die Aporie einer "vollkommenen", ausschließlich vernunftbegründeten, aber "nicht effizienten" Ethik führt zu deren Auflösung zugunsten einer Theorie vom einzig durch das Lustprinzip motivierten Handeln. Das Gefühl der Lust, das die abstrakte und uneffiziente Universalität der Ideen verbergen soll, bleibt jedoch obskur und konfus.
Das Auseinanderklaffen von epistemischem Status des Gefühls und seiner ethischen Funktion bringt dann sofort eine weitere Aporie hervor. Durch seine Wirkung auf den Willen wird das Gefühl effizient, nimmt aber der Ethik jegliche Fundierung auf ein echtes Wissen.
Diese doppelte Bestimmung der Ethik erhellt eine fundamentale Schwierigkeit des Okkasionalismus. Wie kann man, ohne sie zu verwechseln, Ursachen und Grund auseinanderhalten ? Wie kann man sich die Gewißheit und Vernünftigkeit ethischen Handelns vorstellen, das per se ungewiß ist ? So lautet die Herausforderung, die dem Philosophen die methodische Schärfe einer Metaphysik aufzwingt, die sich als "nützlich" und "gewiß" versteht, aber danach strebt, "gottgleiche Erkenntnis zu erlangen".