Collection(s) : Graveurs de mémoire
Paru le 29/03/2010 | Broché 119 pages
Public motivé
Il n'est pas nécessaire d'être toujours triste quand on est sans parents. Mais, de même que, sur les clichés d'époque, les orphelins des Maisons d'Enfants sont souvent souriants, il faudra sans doute, dans ce récit, y regarder de plus près. Peut-être y verra-t-on alors quelques bleus à l'âme, ou encore les fantômes de cicatrices jamais vraiment refermées.
Huit ans de vie un peu décousue, entre enfant juif caché à la campagne et mère très malade, puis dix ans de séjour dans les Maisons d'Enfants de déportés de la Commission Centrale de l'Enfance, c'est ce que nous conte l'auteur. Il a résolument choisi les tranches de vie vécues, et non l'analyse historique qu'il se sent bien incapable de dominer. On croit savoir la vanité de prendre l'Histoire comme filtre pour démêler l'écheveau de douceur et d'amertume d'une enfance un peu cabossée...
Jeune auteur de bientôt soixante-dix ans, orphelin de père à deux ans (déporté à Auschwitz) et de mère à huit ans, Daniel Baron aura mis dix-sept ans pour écrire des souvenirs enfouis pendant plus de quarante ans.