Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 163 pages
Poids : 340 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-9564657-2-0
EAN : 9782956465720
La violence sous le masque
Quatrième de couverture
Dans cette Violence sous le masque, recueil d'articles sur l'insoluble question qui agite philosophes, sociologues, psychologues et autres experts de l'humain, à savoir l'homme est-il bon ou mauvais ? , Dragan Petrovec apporte sa contribution de juriste et de pénologue.
Mariant l'universel et le local, convoquant de grandes figures comme celle de Hannah Arendt et son concept de « banalité du mal » ou celle de Stanley Milgram avec son expérience sur l'obéissance, il pose un regard fin et subtil sur ces violences du quotidien qui passeraient presque inaperçues : utilisation de la peur pour éduquer les enfants, bizutages, traditions au premier abord innocentes...
Dragan Petrovec décrypte ainsi pour nous, sous l'angle d'une violence que l'on veut souvent nous présenter comme justifiée, certains us et coutumes et spécificités de la culture Slovène, mais aussi, plus largement, la façon dont des abus sont commis au sein du monde médical ou sportif, dans l'armée ou encore par ceux qui se disent assoiffés de justice.
Ce faisant, il n'oublie pas, bien entendu, de dénoncer les crimes d'État.
Hors collection
« Les institutions sont détentrices dune force qui surpasse sensiblement la somme des forces des individus. En bien et en mal. Même des institutions aux missions humanitaires les plus nobles peuvent vite se transformer en lieux de persécution. L'armée, la police, l'Église, les prisons, les confréries, les internats constituent un bon terreau pour la violence.
Le penchant pour la violence est-il inné ? C'est l'éternel débat entre les défenseurs de l'influence prépondérante de l'hérédité et ceux qui accordent une plus grande importance à celle de l'environnement. Ajoutons seulement à cette controverse le constat que l'aptitude à un comportement violent est pour une bonne part présente dès le berceau. Mais il dépend de notre environnement que nous encouragions cette aptitude ou bien que nous y posions, logiquement, des limites.
Nous nous servons trop souvent d'excuses les plus diverses pour justifier la violence : quelques fessées n'ont jamais fait de mal à un enfant ; un sportif doit être offensif ; les militaires ont un devoir à accomplir : défendre la patrie ; les hommes politiques ont opté pour ce qui était dans l'intérêt du peuple qui les a élus démocratiquement : ils ont écarté ceux qui leur nuisaient ou auraient pu leur nuire.
Or, ce ne sont là que des masques qui, quand nous les mettons, sont censés nous dédouaner d'un comportement violent. Ces masques sont malheureusement reconnus et acceptés par tous. Celui qui voudrait les arracher aux comédiens pour dévoiler leur vrai visage risque beaucoup. Pourtant, chaque masque en moins est un pas de plus vers une société plus tolérante et moins conflictuelle, un pas vers la civilisation.»