Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 108 pages
Poids : 146 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747503532
Lautréamont, l'identité culturelle
double culture et bilinguisme chez Isidore Ducasse
Quatrième de couverture
Lautréamont, l'auteur des Chants de Maldoror, est né en 1846 à Montevideo. Traversant l'Atlantique, Isidore Ducasse a entrepris la conquête d'une identité culturelle qui, à la différence de celle de ses camarades français de lycée, n'allait pas de soi. Si l'on tient compte de ses origines et de son expérience de rapatrié, on cessera de s'étonner de sa personnalité bizarre et de considérer son œuvre comme un météorite échoué inexplicablement dans la littérature française. Isidore / Isidoro ne venait pas d'une autre planète ; il venait tout simplement du Nouveau Monde.
A l'aide d'une connaissance exceptionnelle des littératures espagnoles et ibéro-américaines, cette étude montre les effets décisifs, dans son œuvre, du bilinguisme et de la connaissance que Lautréamont avait de la rhétorique et du baroque espagnols.
«Nous savons aujourd'hui que Isidore Ducasse possédait une édition de L'Iliade en espagnol dans une traduction de Gómez Hermosilla ; auteur, par ailleurs, d'un manuel, Arte de Hablar, dont le jeune Isidore revendique la propriété sur la page de garde de son Homère. De cette découverte est née une discussion sur le bilinguisme (plus que vraisemblable et effectif) de Lautréamont. Emir Rodríguez Monegal et Leyla Perrone-Moisés ont publié un petit livre passionnant sur le sujet.»
Marcelin Pleynet (L'Infini n° 55, 1996)
«On a lu dans Lautréamont une consonance biographique et même une confession : L'autre est à Mont (evideo)... Si l'Autre est resté à Montevideo, celui qui est parmi nous - dans le Paris turbulent des romantiques, parmi les personnages morbides du roman noir - exhibe un or volé. Il n'est pas surprenant que cet or dévié de sa destination soit, comme le poète, américain ; et que dans son éclat se cache - comme son revers excrémentiel, comme son antimatière - l'or que métamorphose le baroque.»
Severo Sarduy («Lautréamont y el barroco», 1986).