Paru le 01/01/1989 | Broché 76 pages
photographies Jean-Marie Roman
Au numéro 11 d'une rue de Paris, entre Montmartre et Pigalle, en plein coeur du dix-huitième arrondissement, un immeuble ordinaire, habité par des gens (à peu près) ordinaires.
L'architecture des lieux, les jardins du rez-de-chaussée, l'allée centrale, la cour commune facilitent les relations. Les locataires se parlent, s'invitent, organisent des fêtes. Un soir d'été, pour laisser trace de ce climat exceptionnel, ils décident que le photographe et l'écrivain qui vivent là ont matière à un livre. Comme un pari sur l'inoui du banal.
Les rendez-vous sont pris. Une seule séance de poses par appartement. Des lampes, des appareils, des costumes et un magnétophone grimpent les étages.
Deux photos chaque fois : l'une choisie par le modèle, tel qu'il se voit. L'autre par les auteurs, tel qu'ils le verraient bien.
Deux textes : un récit et un court entretien.
Les photos se répondent, les textes aussi jusqu'à s'entrelacer en roman de vie.
Un immeuble est dans un livre.
Styliste, Jean-Marie Roman conçoit tout portrait comme une fiction. Des nouvelles de Michel Marx, la critique littéraire apprécie qu'elles ouvrent les intérieurs somptueux de la banalité apparente de l'existence. Durant la réalisation du livre, Marx et Roman parcouraient chaque matin 1500 mètres à la nage.
