Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 431 pages
Poids : 760 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782855396323
Le 9e Panchen Lama (1883-1937)
enjeu des relations sino-tibétaines
Quatrième de couverture
LE 9e PANCHEN LAMA (1883-1937)
Enjeu des relations sino-tibétaines
Le 22 décembre 1923, Blo-bzang Chos-kyi-Nyi-ma (1883-1937), 9e Panchen Lama et seconde autorité spirituelle du Tibet, s'enfuit de son monastère. Il est poursuivi par une armée de mille hommes sous les ordres du gouvernement tibétain. Après diverses péripéties, il parvient à atteindre la province chinoise du Gansu. Repéré par les autorités locales, il est conduit jusqu'à Pékin. En Chine, il ne tardera pas à se trouver mêlé aux actions du gouvernement républicain et au monde politique international. Après quatorze années d'exil, il y mourra prématurément sans avoir eu l'occasion de revoir sa terre natale.
Cet ouvrage montre que cette fuite rocambolesque reste l'événement marquant de l'histoire moderne du Tibet et fait du Panchen Lama l'enjeu des relations sino-tibétaines à cette époque. Il met en évidence la fragilité du pouvoir en place et son incapacité à moderniser le pays. Il montre comment le Panchen Lama uvra à la propagation du bouddhisme et s'attacha l'élite chinoise durant son exil en Chine. Le Panchen Lama, en effet, adopta la politique chinoise et proposa une lecture bouddhique des « Trois principes du peuple » de Sun Yat-sen, le fondateur de la République de Chine, qui sera à l'origine de son projet de réformes pour le Tibet. Il se montra très habile lorsque les autorités chinoises tentèrent de l'utiliser pour asseoir leur pouvoir en Mongolie intérieure et au Tibet. Puis, il devint un pion dans le jeu diplomatique joué par la Chine, le Tibet et l'Angleterre lorsqu'il fut question de son retour au Tibet.
Cette bibliographie dévoile l'histoire tourmentée des relations entre la Chine et le Tibet au début du XXe siècle et montre combien la fuite, l'exil et le décès du 9e Panchen Lama en Chine ont directement conditionné la mainmise des Chinois républicains, puis communistes sur le 10e Panchen Lama, et la sélection de son successeur.