Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 427 pages
Poids : 566 g
Dimensions : 15cm X 25cm
ISBN : 978-2-330-13550-8
EAN : 9782330135508
Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs
Les libraires en parlent
Portrait de la "France profonde" au gré des différentes générations d'une famille, voguant de l'une à l'autre, le nouveau roman de Mathias Enard fleure bon la ripaille ! Voilà décidément un grand écrivain !
Plutôt habitué à porter son regard vers l'Orient, Mathias Enard célèbre cette fois l'exotisme tout franchouillard du marais poitevin dans un roman aux accents rabelaisiens truculent et jouissif.
Pépite rabelaisienne !
Mathias Enard déroule et déconstruit le fil des générations et des réincarnations dans ce roman faussement foutraque qui sent bon les Deux-Sèvres, le bocage et le marais poitevin !
Quatrième de couverture
Pour les besoins d'une thèse consacrée à « la vie à la campagne au XXIe siècle », l'apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village des Deux-Sèvres. Logé à la ferme, bientôt pourvu d'une mob propice à ses investigations, s'alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l'aimable maire - également fossoyeur -, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et moeurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.
Mais il ignore quelques fantaisies de ce lieu où la Mort mène la danse. Quand elle saisit quelqu'un, c'est pour aussitôt le précipiter dans la Roue du Temps, le recycler en animal aussi bien qu'en humain, lui octroyer un destin immédiat ou dans une époque antérieure - comme pour mieux ressusciter cette France profonde dont Mathias Enard excelle à labourer le terreau local et régional, à en fouiller les strates historiques, sans jamais perdre de vue le petit cercle de villageois qui entourent l'ethnologue et dessinent (peut-être) l'heureuse néoruralité de nos lendemains.
Mais déjà le Maire s'active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie - gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs - et les lecteurs - dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l'épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu'il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.