Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 58 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 23cm X 20cm
EAN : 9782915235463
Le bestiaire des invendus de Dieu
douze animots ratés
Quatrième de couverture
Le treizième animot raté
Comme il en va des grands manuels, celui-ci portera bientôt le seul nom de son auteur
le Daubercies.
Il n'y a pourtant pas de quoi. Car le Daubercies est lui-même un animot raté. Qu'on le regarde et cela saute aux yeux : ce type n'est même pas foutu de marcher sur ses quatre pattes, il claudique sur deux, sans avoir compris que les deux autres aussi pouvaient servir. Il a également fait des tentatives pour voler : il s'est crashé lamentablement. Pour grimper aux arbres, il lui faut aussi une béquille, double, avec des barreaux ; ses griffes ne tiennent pas à l'écorce ; ridicule. A la course à pied, il pourrait battre l'aï au maximum, l'oignon c'est pas sûr, alors je ne parle pas du guépard. Pour manger ou boire, pareil : il lui faut des trucs en bois, en verre, pas fichu de se servir de ses mains. Il est nul en épouillage, ne sait pas marquer son territoire avec son urine, et pratique le rut couché (en général), ce qui n'est pas signe de grande vigueur. « 20 millions d'amis » ne l'a jamais filmé. Les chasseurs même dédaignent le chasser : sa fourrure est inexistante, sa chair est faible, aucune de ses glandes n'a de saveur dans un ragoût. Il n'est même pas méchant ni prédateur. Parlez d'un auteur ! On se demande comment un éditeur peut le vendre. Sûrement comme un ours : avant de l'avoir tué, et qu'on découvre la vérité... Le reste est sur Wikipédia, ou alors c'est qu'il n'a pas beaucoup de copains.
Yves Frémion
J'ai rencontré Yves Frémion entre les pages de Fluide Glacial évidemment mais aussi au Conservatoire de Tératologie de Godewaersvelde où nous étions, dans des vitrines voisines, les deux plus beaux fleurons de la paléontologie umouristique, section « Animots ratés du Jurassique postérieur ». C'est dire qu'il y a entre nous une si grande conneivence qu'on a fini par se ressembler. Alors forcément, maintenant il se venge.
Claude Daubercies