Le Bon plaisir du baron de Fénétrange

Jeune villageoise de la baronnie de Fénétrange, Odile voulait épouser le fils d'un maréchal-ferrant, un garçon qui habitait dans la seigneurie voisine. Il y avait entre eux promesse de mariage. Mais Odile était serve. Pour se marier et quitter la baronnie, elle fut obligée de demander le rachat de sa servitude, et elle dut abandonner à la baronnie le dixième de tous ses biens. C'était en avril 1761 ; vingt-huit ans seulement avant la Révolution Française. Pourquoi, dans cette terre du Westrich, une ville close et ses dix-huit villages entourés de bois et d'étangs, des barons ont-ils maintenu leur domination jusqu'à la fin de l'Ancien Régime ? Comment vivaient leurs sujets ? Quel était le poids de la servitude ? Les réponses à ces questions sont peut-être écrites sur les parchemins et les vieux papiers que les greffiers avaient entassés dans la tour du château de Fénétrange...