Le bouleau de Birkenau

"Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre ".
George Santayana.
Cette phrase accueille les visiteurs au Muzeum d'Auschwitz. Elle a motivé aussi la naissance de ce livre. Alors, que l'auteur n'avait pas cherché à connaître la Shoah, c'est elle qui se fait connaître à lui lors d'une visite d'Auschwitz. Elle le saisit, s'impose à lui, s'engouffre dans sa vie pour y ancrer une oeuvre de prise de conscience, de remise en question. Il perçoit alors que les victimes de cette barbarie sont capables de transformer peu à peu les hommes qui savent écouter leurs cris. Et c'est un moyen de leur rendre hommage en donnant un sens positif au scandale de leur mort.

Ce récit humaniste, qui se passe en grande partie à Auschwitz, met en scène des personnages fictifs qui évoluent dans une histoire à suspens inventée. Mais ce récit prend sa source dans des circonstances malheureusement bien réelles et historiques, et il veut faire oeuvre de Mémoire et de Catharsis. Prophétie, Parabole, Utopie ? Ce récit fait le pari des capacités insondables du coeur de l'homme. Il est un rêve qui de Birkenau au pays de Gex, de 1944 à 1991, transporte le lecteur comme les personnages à la confrontation entre l'homme et les forces qui régissent ses actes. Tous les personnages nous présentent une facette de nous même et nous renvoient comme un miroir à la question fondamentale du choix toujours possible entre bien et mal...

De la scène à la Cène, des projecteurs à la Lumière, des costumes d'époque à l'aube blanche, de la parole à La Parole, de la voix à la Voie, Jean-Marie Martin est passé du monde du théâtre et du chant, au ministère de prêtre. Cette transition s'est peu à peu réalisée après quatorze années passées dans la monde du spectacle. Alors, il entre chez les prêtres de l'Oratoire et fait sa formation théologique. Et voilà qu'un voyage en Pologne lui fait découvrir Auschwitz. Il étudie la question Juive dans ses travaux universitaires, et reste habité et hanté par ce que fut la Shoah. Il fait neuf voyages à Auschwitz. Ce livre est l'un des fruits d'une prise de conscience de l'urgence et de la nécessité de la Mémoire. Il est prêtre depuis juillet 1994, vicaire aux paroisses confiées à l'Oratoire à Lyon, et aumônier à l'hôpital de la Croix-Rousse.