Rayon Littérature espagnole
Le bourreau affable

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 441 pages
Poids : 480 g
Dimensions : 16cm X 20cm
ISBN : 978-2-493213-05-1
EAN : 9782493213051

Le bourreau affable


Paru le
Broché 441 pages
traduit de l'espagnol par Michel Alvès et Armand Pierhal

Quatrième de couverture

Conçu un an avant Requiem pour un paysan espagnol, voici l'autre roman emblématique de Ramón Sender.

C'est lors d'une exécution capitale que Ramiro, le héros, se raconte. Brillant, insolent, philosophe, « potentiellement amoureux de toutes les femmes » et doué pour tous les métiers, il a vécu, de couvent en prison, de maison close en cirque ambulant, une série d'aventures et de rencontres qui rappellent de près le propre parcours de Sender.

Ramiro a compris la vie en jouant le rôle du prince Sigismond dans La vie est un songe, revêtu des habits de femme pour rentrer dans les ordres, testé la condition de bandit de grand chemin, affûté sa philosophie avec les toiles de Goya au musée du Prado, surmonté la mort accidentelle de ses deux premières amoureuses. Devenu adulte, il a hésité entre la carrière de jésuite et celle de bourreau en optant, au nom de la vérité, pour ce dernier état. Bras armé, et aveugle, des hommes, il fera justice mécaniquement, sans prendre part au monde qui se joue. Obsédé par le péché et le salut, il croit à la responsabilité individuelle plutôt qu'à la morale.

Ce flamboyant roman d'un siècle et d'un homme pousse jusqu'à l'obsession l'interrogation sur le sens et le non-sens de la vie.

« Demain, vous serez un bourreau, un autre jour un saint. C'est selon la lumière que Dieu nous envoie. »

Biographie

Ramón Sender (1901-1982) se fait connaître très jeune comme journaliste, pour ses prises de positions radicales contre les injustices. Lié aux milieux anarcho-syndicalistes, il commence à écrire des romans sur la prison, les ouvriers, la répression des révoltes paysannes... Il perd durant la guerre civile sa femme et son frère, exécutés par les franquistes. Il s'exile à la fin du conflit au Mexique, puis, en 1949, aux États-Unis. Totalement oublié pendant la période franquiste, durant laquelle ses oeuvres sont censurées, il meurt en Californie, en 1982, laissant près de 60 romans. La plupart transposent des épisodes de la guerre civile, en dépeignant l'étrangeté et la complexité des caractères humains dans un monde nimbé de mystères. Mais il a aussi écrit sur Lope de Aguirre et Billy the Kid. Seuls dix titres ont été traduits en français, dont Le Roi et la Reine (Attila, 2009), Requiem pour un paysan espagnol (2010), L'Empire d'un homme (2011) et Le Fugitif (2012).

Armand Pierhal (1897-1976), né à Salonique sous le nom de Raphaël Miranda, intègre le conservatoire de Genève avant de devenir le secrétaire de Jacques Rivière puis du peintre Jacques-Émile Blanche, dont il publiera les souvenirs. Il mène à la fois une carrière de critique, d'écrivain [Jeunes morts chéris des dieux (Tisné, 1938) ; La Chartreuse de Tonar (Fayard, 1956) ; Le Diable est un imbécile et Maximes alexandrines (Le Rocher 1969), de préfacier (Graham Greene, Vasco Pratolini, Jakob Wassermann, Henry James) et par-dessus tout cofonde la collection de littérature étrangère « Pavillons/Laffont » en 1945. Il traduit, souvent en collaboration, de six langues différentes : essentiellement l'allemand (Jeunesse sans dieu et Soldat du Reich, d'Ödön von Horváth ; La Mort à Rome, de Wolfgang Koeppen ; Le Journal de Clara Schumann ou le Marcel Proust d'Ernst Robert Curtius), mais aussi l'italien (Le Bel Antonio, de Vitaliano Brancati ; La Chambre des époux de Marino Moretti, et Le Quadrille des masques d'Alberto Moravia), l'espagnol (L'Invention de Morel, d'Adolfo Bioy Casares), l'anglais (Les Frères rouge et blanc et Enfants des étoiles, de H.G. Wells), voire, en traduction-relais, du russe (Celle qui court sur les vagues, d'Alexandre Grine) et du japonais (J'irai mourir à Paris, de Kojiro Serisawa).

Michel Alvès (1941-2022) est surtout auteur [Le Pêcheur et Entre les barricades (tous deux chez Grasset, 1962), Des lois naturelles (Pauvert, 1972) et Le Territoire (Pauvert, 1974), Le Livre d'heures (Phébus, 1994)] ; mais aussi traducteur de l'espagnol : outre ce Bourreau affable, il a offert en français Demeure lointaine, de l'Équatorien Mario Campana (éditions L'Oreille du loup, 2007).

Avis des lecteurs

Du même auteur : Ramon José Sender

Requiem pour un paysan espagnol. Le gué

Le bourreau affable

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L'aimant

Réquiem por un campesino espanol

L'empire d'un homme

L'aimant

Le roi et la reine

L'empire d'un homme. Crime de Cuenca

Le fugitif