Le bréviaire de l'irrévérent

A quinze ans j'écoute religieusement, celui dont les oeuvres chantent toujours à mes oreilles : Georges Brassens. J'aurai bientôt le plaisir de l'approcher à la Foire aux poètes, place des Vosges prés de la Bastille, où je présente quelques écrits « révolutionnaires ». Paul Fort qui me dit avec bienveillance : « vos écrits sont le reflet de votre personnage, il en émane un souffle puissant, celui de la Bastille » - d'où le pseudonyme -. Je rencontre pour la première fois « Georges. ». Entré à la SACEM, je cours les cabarets de Montmartre et lie connaissance avec Bernard Dimey, Gabriello, Francis Cauvert, François Deguelt, Marc Berthomieux, Jean Constantin.... et j'en passe, qui me poussent à vaincre ma timidité, afin de monter sur scène et m'encouragent à l'écriture.

Bientôt la vie m'oblige à m'éloigner de ce paysage. Je fais carrière bien loin du monde « spectacle », hélas, tout en cultivant mon jardin secret. A soixante ans, la mise en inactivité me permet de reprendre le chemin de la poésie et sa petite soeur la chanson. J'extirpe de mes archives, j'écris de nouveaux textes, principalement sur Paris qui me colle à la peau depuis que j'y suis né. Mon esprit libertaire et libertin me porte vers des horizons rabelaisiens et contestataires. Ce bréviaire est le florilège (pardonnez ma modestie !) des cantiques, que je chantais dans ces différentes chapelles, appelées aussi cabarets.