Censuré

« L'époque contemporaine tente d'institutionnaliser la révolte et de faire coexister la subversion et la subvention.
Cette société qui prétend pacifier les conflits sociaux, prétend aussi accepter l'anticonformisme systématique des arts émancipés. Il lui faudra apporter la preuve qu'elle n'a pas ouvert ses temples à un art insoumis dans le seul but d'en neutraliser les forces explosives. »
Rainer Rochlitz

Non aux tabous, non à la censure !

Ce quatrième opus de la revue Le bruit du monde pose la question des censures et autocensures actuelles. Qu'est-ce qui fait réellement scandale aujourd'hui ? Qui est arbitrairement réduit au silence ? Par qui ?

La censure, en tant que pouvoir exercé par une institution, un groupe ou un individu, s'en prend à ce qui vient questionner l'ordre établi, à ce qui crée du « dés-ordre », ce qui « fait désordre ». À ce qui vient contredire une certaine représentation des hommes et des femmes par eux/elles-mêmes, une vision du monde figée, rassurante.

Pour plonger dans ce questionnement sans détours et multiplier les regards et les angles d'attaque, Le bruit du monde #4 présente :

• trois textes francophones inédits, signés Tristan Choisel, Aurore Jacob et Romain Nicolas ;
• un dossier consacré à la compagnie britannique Theatre Uncut qui interroge le rapport entre argent public et censure en arts, avec les textes inédits de Chris Goode, Laura Lomas, Ryan Craig, Sarah Solemani et Hayley Squires (traduction Ronan Mancec, Séverine Magois et Noëlle Keruzoré) ;
• un double entretien avec Penda Diouf et Eva Doumbia (« Censure par invisibilisation ») ; ainsi que le regard d'Olivier Neveux (« Un régime anarchiste »), les questions de Valérie de Saint-Do (« Les murs de l'invisibilité »), les mots de Magali Mougel (« Écriture du censuré »), autrice marraine, et les créations de Valfret, artiste invité.

Le bruit du monde est une revue consacrée aux écritures théâtrales contemporaines et à leur ancrage dans le monde d'aujourd'hui.

Chaque numéro du bruit du monde est une exploration, la traversée d'une thématique à travers des fictions, des analyses et des rencontres. La revue donne à lire des textes d'auteurs/trices émergent-e-s, sélectionnés suite à un appel à textes ; elle propose également des articles sur l'écriture, l'engagement et les combats qui animent notre génération.

Après « Prise de parole », « Nous sommes tous des enfants d'immigrés ! » et « Amour 2.0 », ce quatrième opus est consacré aux formes de censures et d'autocensures qui structurent nos rapports, nos rencontres et nos imaginaires.