Le Buisson de feu

Sarah Meir Vassilenko, peintre et épouse d'un architecte russe établi à Paris, est à la recherche de ses racines juives.

Ayin Esh, brillant conférencier israélien, est enchaîné aux destinées de son pays par un lourd secret.

Touchée par l'éclat. Sarah se rapproche de lui. A l'image du buisson ardent que nul ne peut toucher sous peine d'être consumé, un amour brûlant - le buisson de feu qui va les mener jusqu'au bout d'eux-mêmes - naît entre eux. Mais presque aussitôt après la rencontre, Ayin se dérobe mystérieusement.

Alors commence pour la femme un long et difficile voyage vers la conscience de soi. Elle conquérera sa liberté et son identité au cours d'une série d'événements qui la confronteront à elle-même et à la réalité, avec comme toile de fond les attentats à Paris, la montée de la violence en Israël, la guerre du Liban qui fait rage.

Parallèlement Ayin, prisonnier d'un engrenage sans retour, s'enfonce de plus en plus profond dans un monde implacable dont le lot est la clandestinité et une solitude absolue.

Aux prises avec l'histoire qui, en se précipitant, entraîne les amants dans une spirale ascendante dont l'étau se resserre, ceux-ci se perdent, se retrouvent, se reperdent jusqu'à l'ultime dénouement à Jérusalem.

Paris, Jérusalem. Les deux villes, à la manière des chœurs dans la tragédie grecque, s'appellent, se répondent, se repoussent, s'arrachent les acteurs du drame. La grâce éphémère de Paris disperse peines et joies qui coulent au gré des jours tel un frisson sur le fleuve tandis que la beauté incandescente de la cité sainte concentre en un creuset la folie et la passion des hommes.

Par la grâce d'un style imagé qui mêle subtilement la sensualité à la poésie, le réel à la mystique, l'auteur trace le portrait émouvant de deux êtres propulsés par les remous de l'histoire.

Roman d'amour, ce livre est aussi une méditation sur une Jérusalem déchirée par les chimères et le sang, revendiquée par tous et qui ne se laisse posséder par personne.