Le cahier de Marie-Claire

Je crois qu'il existera toujours une pauvreté qui consistera dans le fait d'être pauvre en mots et impuissant devant l'abondant capital verbal de la classe supérieure. C'est pourquoi je pense qu'on aura toujours besoin d'écrivains prolétariens.

Ivar Lo-Johannson.

Le Cahier de Marie-Claire est une écriture à deux, une écriture solidaire.

Le temps d'un atelier éphémère, un témoin et un écrivain vivent de confiance, en compagnons. L'un dit à l'autre qui écrit. Puis, ensemble, ils relisent et arrêtent ce qui sera donné aux autres, ce qui sera rendu public.

Le témoin est l'un de ces milliers qui vivent dans ces quartiers trop souvent, trop vite, trop aisément oubliés. Il se dit et dit les autres qui lui ressemblent.

L'écrivain joue le jeu de la création partagée, accepte le rôle de traducteur, de passeur de la vie à la vie racontée.

Témoin et écrivain ont dans la tête ceux qui les ont précédés : des femmes et des hommes du peuple, des ouvriers, à qui la parole fut confisquée, qui vivaient la rage de ne pas être entendus.

Le Mouvement pour un Développement Social Local a permis la naissance du Cahier de Marie-Claire. D'autres cahiers viendront compléter cette petite bibliothèque des gens du peuple, des voix d'en bas qui montent.