Le cardinal Emile Biayenda et les douze clefs de la conscience socioculturelle des (Ba)-Koôngo

Dans le riche foisonnement des ouvrages parus ces derniers temps sur le Cardinal Emile Biayenda, à l'occasion du quarantième anniversaire de sa mort, le livre de Rudy Mbemba Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu se distingue particulièrement du fait que l'auteur se soit intéressé à faire ressortir la dimension intellectuelle du Cardinal, en prenant appui sur sa thèse de doctorat intitulée :

Coutumes et développement chez les Bakongo du Congo-Brazzaville

L'Auteur, dans ce travail techniquement bien fouillé et d'une grande portée scientifique, n'hésite pas à comparer le Cardinal Emile Biayenda aux grands noms universellement reconnus dans la recherche en sciences humaines tels que Georges Balandier et le Père Van Wing.

En parcourant attentivement cet ouvrage, on ne peut que reconnaitre le rôle déterminant et fondamental de la famille dans toute société humaine digne de ce nom. Maître Rudy Mbemba Dya-Bô-Benazo-Mbanzulu a su mettre en exergue le mérite dont le Cardinal a fait montre en s'investissant, dans la recherche des racines culturelles de la famille Koôngo et en utilisant avec « maestria » les méthodes scientifiques développées et offertes par la sociologie d'Emile Durkheim. C'est dire tout simplement que le Cardinal a su joindre harmonieusement ses qualités de bon pasteur à celles de bon chercheur. On ne peut en effet bien guider un peuple que si l'on en connaît les racines culturelles et spirituelles les plus profondes.