Le cercle infini

Le cercle infini

France, XXVIII^e siècle. La Paix Profonde s'étend sur tout le royaume, quand un soudain envahissement des arbres fait craindre que l'équilibre ne soit rompu. Afin de tenter de comprendre les causes de ce prodige. René de Méjemirande et quelques membres du Conseil Royal se voient confier la responsabilité d'une ambassade auprès du mystérieux « Chancelier des Fées ». Le journal de René, ici rapporté, nous fait découvrir et voir par ses yeux cette geste héroïque.

Aux mille endroits d'un royaume qui semble presque entièrement tourné vers sa quête d'harmonie et de beauté, surgissent des forêts millénaires qui, brouillant les repères de temps et d'espace, égarent les voyageurs. Des êtres sortant d'un passé trouble et lointain ramènent avec eux une plaie que l'on croyait à jamais disparue : la violence. Mais quelle est donc cette force étrange et lancinante qui veut à tout prix faire échouer leur mission ?

Ne se présente-t-elle que sous la forme d'un adversaire extérieur ou se trouve-t-elle également en eux-mêmes ? Au fond, y a-t-il une différence ?

Peintre et dessinateur « de métier », Francis Saillart écrivit Le Cercle Infini sur une période de plusieurs années. Il travailla les mots comme autant de couleurs et de textures, comprenant peu à peu que cette histoire était une histoire intérieure qui le menait à l'indicible et au « seul nécessaire ». Il vécut alors et vibra avec ses personnages, les accompagnant dans leur quête chevaleresque qui fut aussi la sienne. Parvenu au terme de cette aventure, il nous livre une fresque qui tient, par sa bravoure, de la peinture chinoise sur rouleau, et où l'on trouve partout présent l'oeil du géomètre, donnant à son tracé de justes proportions. Maître Alcofribas, abstracteur de quinte essence et chantre des « mistères de la dive Bouteille » n'est jamais très loin non plus. Caëno, capitale de ce royaume du futur, n'est-elle pas de nos jours la très rabelaisienne Chinon ?