Le chevaucheur rouge

L'auteur est un maître du polar. Jean-Pierre Bocquet signe un ouvrage où la mort frappe à répétition. Un cavalier vêtu d'une curieuse tunique rouge à croix pattée blanche, le Chevaucheur Rouge comme on va le nommer, accomplirait-il l'aspiration de tout Homme à s'en aller vers sa lumière. Voilà notamment sur quoi va enquêter Max Balzer, que l'on retrouve ici après le succès de « Quai des cadavres » et « Le Pacte Satanique ».

Le Chevaucheur Rouge, au cours de ses exploits guerriers nocturnes, abandonne peu à peu le tinel et les poings au profit de la lame et de la masse d'armes. Le ribaud à pied se mue en valeureux et légendaire Chevaucheur, monté sur un intrépide coursier noir, un destrier à toute épreuve, Frison aussi beau que ceux que Cynthia avait pu admirer au centre équestre de San Caries de la Rapita, en Catalogne espagnole.

Du Vermandois aux Flandres, de l'Aisne à la Picardie, tout le monde parle de ce Chevaucheur, même si personne ne l'a jamais vu. Il ferait rendre gorge à la Maisnie Hellequin, cette bande de brigands démoniaques qui semaient l'épouvante dans un vacarme assourdissant dès que la nuit tombait... Balzer le sait : ce qui doit sans cesse prévaloir en franc-maçonnerie, c'est le cheminement initiatique. Qu'il puisse emprunter les voies de la recherche historique ou du vagabondage de loge en loge, pourquoi pas ? Mais seulement accessoirement, et pas seulement.

Ce polar met en lumière une étrange pratique, et le mystère semble épais, mélangeant mythologie celte, histoire templière, appartenance à la Franc-Maçonnerie, légendes bibliques et crime.