Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 756 pages
Poids : 810 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-226-19392-6
EAN : 9782226193926
Le Club des incorrigibles optimistes
Les libraires en parlent
PRIX GONCOURT DES LYCEENS 2009
C'est un roman qui en contient plusieurs: roman d'apprentissage, tout d'abord, qui débute en 1959 à Paris dans le XIVième arrondissement. Michel a douze ans, il est élève à Henri IV, il commence à s'intéresser à la photo, il découvre le rock'n'roll, il est surtout un lecteur compulsif et grand joueur de babyfoot. Un jour, dans un bistro à Denfert-Rochereau, le "Balto", il décide d'aller jeter un oeil dans l'arrière salle, curieux de savoir ce que font tous ces hommes qui s'y rendent régulièrement. Sur la porte, derrière un rideau, une inscription: Le Club des incorrigibles optimistes. La porte une fois ouverte le met face à Sartre et Kessel assis à une table, d'autres à d'autres tables, tous jouent aux échecs.
Ces hommes ont tous pour point commun d'être des réfugiés politiques, issus pour la plupart des pays de l'Est et de l'URSS, et d'être aidés par les deux écrivains lorsqu'ils sont dans le besoin. En passant à l'Ouest, ils ont tous renoncé à de belles situations, à leurfamille. Ils n'ont plus rien. Mais ils sont vivants et libres et ont pour eux la force de leur optimisme et de leur humour. Tout au long du livre, nous les découvrons peu à peu : Léonid, Pavel, Igor, Vladimir, Tibor, Sacha..., leur vie en France, mais aussi celle d'avant, et pourquoi ils sont partis.
Roman de l'exil à travers le destin de chacun, qui se mêle à celui de Michel, au sein d'une famille qui se disloque, avec son frère franck qui devance l'appel en Algérie puis va déserter, et les prémisses de la rébellion d'une jeunesse qui étouffe dans une société proche de l'explosion. Toutes ces histoires sont liées par les deux grands thèmes du livre: l'engagement et la trahison.
Il a fallu à son auteur six ans et demi de travail pour aller au bout de ce roman: recherches, plans, écriture, réécriture. Un roman né de la lecture d'un livre sur la façon dont les photos étaient retouchées en URSS jusqu'à l'élimination des "ennemis du peuple", ainsi que de l'histoire de la femme d'Ossip Mandelstam (poète russe assassiné par Staline) qui avait appris par coeur la dernière partie de l'oeuvre du poête pour ne pas qu'elle disparaisse. C'est un élément biographique qui lui a permis de se mettre à l'écriture du livre: lui-même enfant a vu Sartre et Kessel jouant aux échecs dans ce bistrot, qui n'existe plus aujourd'hui : le Balto.
C'est non loin de ce bistrot disparu que le livre débute: on est en 1980, jour de l'enterrement de Sartre. Les mots de l'auteur pour lui sont sans pitié: On ne peut pas pleurer un héros qui a soutenu les bourreaux.Tout au long du livre, reviendra la question du communisme. Pavel, unique personnage qui a réellement existé, y répond ainsi:
Quatrième de couverture
Michel Marini avait douze ans en 1959. C'était l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes.