Collection(s) : Bibliothèque d'histoire de la philosophie
Paru le 07/10/2002 | Broché 282 pages
Etudiants
Cet ouvrage cherche à dépasser l'alternative : «Ou bien Descartes, ou bien Vico», en poursuivant un triple objectif.
D'une part, analyser la place que la phénoménologie herméneutique occupe dans le nouveau paysage de la phénoménologie française, caractérisé par plusieurs tentatives de refondation de l'idée même de phénoménologie (E. Lévinas, M. Henry, M. Richir, J.L. Marion). Parmi celles-ci, le modèle d'une phénoménologie herméneutique élaboré par Ricoeur reçoit une attention particulière.
D'autre part, avancer la réflexion sur le concept d'interprétation radicale en mettant en question la pertinence du «principe d'équité herméneutique» qui domine les herméneutiques générales des Lumières ainsi que les débats anglo-saxons relatifs au «principe de charité» (Quine, Davidson).
Enfin, l'herméneutique ne doit pas se laisser obnubiler par un imaginaire mortifère qui la contraint à définir son projet exclusivement en référence à des thèmes tels que la «mort de Dieu», la fin de «l'onto-théo-logie», le «logocentrisme» etc. Par-delà l'aporie de la clôture et de l'ouverture, cette réflexion - étayée par une relecture de l'article de Kant : «Qu'appelle-t-on s'orienter dans la pensée ?» - propose une relation plus complexe à la tradition métaphysique et débouche sur une nouvelle définition de l'idée de transcendance.
Jean Greisch, Enseignant-Chercheur attaché au C.N.R.S., est Directeur de 3e cycle à la Faculté de philosophie de l'Institut Catholique de Paris.