Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 154 pages
Poids : 269 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8111-0784-0
EAN : 9782811107840
Le Concile Vatican II et l'Eglise africaine
mise en oeuvre du Concile dans l'Eglise d'Afrique (1960-2010)
Quatrième de couverture
En octobre 1962 s'ouvrait à Saint-Pierre de Rome le deuxième Concile du Vatican (1962-1965) dont on a pu dire qu'il fut l'un des événements majeurs du XXe siècle. Il nous faut remercier ici Mgr Tharcisse Tshibangu, qui y participa comme jeune expert, de nous en rappeler les étapes.
Il y eut d'abord un important travail préconciliaire auquel se joignit la Société Africaine de Culture en la personne d'Alioune Diop, son fondateur. S'ensuivit le long travail des Pères du Concile. Dès la première session, les évêques africains eurent à coeur de se regrouper dans un Secrétariat général qui fut confié, pour les anglophones, à Mgr Blomjous, évêque de Mwanza (Tanganyika), et pour les francophones, à Mgr Zoa, archevêque de Yaoundé.
À partir de 1966, vint le temps de la mise en application du Concile. En 1969, à Kampala, face aux évêques rassemblés pour la première fois dans le cadre du Symposium des Conférences Épiscopales de l'Afrique et de Madagascar, le pape Paul VI déclarait : «Vous pouvez et vous devez avoir un christianisme africain.» En 1977, au cours d'un colloque tenu à Abidjan, à l'initiative d'Alioune Diop, fut posée la question d'un Concile Africain et, lors du voyage du pape Jean-Paul II à Kinshasa en mai 1980, le Cardinal Malula en souligna l'opportunité. Dans les années qui suivirent, l'idée fit son chemin et finalement, le 6 janvier 1989, le pape convoqua un Synode africain des Évêques (Rome, avril-mai 1994). Ce premier Synode sera suivi d'un second en 2009.
En dépit des lacunes des textes adoptés successivement, en tenant compte des avancées et des reculs dans la pratique, cet ouvrage vient nous rappeler ce qui s'est fait au cours des dernières décennies. Pour ne parler que de l'Église de Kinshasa en RDC, elle vit apparaître un rite «zaïrois» de la liturgie eucharistique, une restructuration de l'Église locale en communautés ecclésiales de base (CEB), la naissance de laïcs placés à la tête de paroisses, un Synode diocésain postconciliaire qui durera deux longues années (1986-1988). Verra-t-on un jour un troisième Synode ou mieux encore un Concile africain ? Il n'est pas trop tôt pour en prendre conscience et s'y préparer. L'ouvrage de Mgr T. Tshibangu nous offre les prémisses du travail à entreprendre.
Postface de René Luneau (extraits)