Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 235 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-9514381-3-2
EAN : 9782951438132
Le conflit science-société
de bonnes raisons pour ne pas faire d'études scientifiques
Quatrième de couverture
Les relations entre science et société sont en crise. Les scientifiques sont toujours soumis à des managers incultes en science et, bien qu'ayant fait des études difficiles, ils sont les cadres les plus mal payés. Qu'ils travaillent et se taisent ! Que mon chauffe-eau fonctionne bien et pas de listeria dans mes aliments !
Le mépris envers les compétences des scientifiques a produit des catastrophes : Flixborough, Bhopal, Challenger, Tchernobyl, vache folle... Dans les deux premiers cas, pour diminuer les coûts, on les avait remplacés par du personnel sans qualification. Dans le troisième, on avait obstinément refusé de les entendre. Le quatrième illustre la gabegie soviétique et le cinquième la victoire de la cupidité.
La science évolue, se renouvelle, se remet en cause. Cette pulsion de changement ne doit pas diffuser et perturber les valeurs de la société parce que les puissants veulent la maintenir en l'état, pour conserver leurs avantages. Il faut donc un contrôle : pour cela on a inventé les comités d'éthique. Ces comités sont investis par les philosophes, car la science leur ayant échappé au XVIIIe siècle, ils tentent une reprise en main à la faveur du débat science-société. Ils se sont reconvertis dans le pouvoir et l'influence, comme les astrologues autrefois.
Les religions veulent aussi maîtriser la science parce que celle-ci jette des étincelles, peint la nature de couleurs chatoyantes, et en fait un jouet merveilleux. Comment ne pas être attiré par ce jouet pour en pousser les boutons, tourner les manivelles, faire briller les lumières, sonner les clochettes et chanter ainsi la plus grande gloire de Dieu ?
Désorienté, sommé de satisfaire les fantasmes contradictoires de chacun, le scientifique ne sait plus où donner de la baguette magique.