Rayon Esclavage et abolition de l'esclavage
Le cri des Africains : regards sur la rhétorique abolitionniste. Histoire du commerce homicide appelé Traite des noirs (1822). Lettre sur l'esclavage africain : 1888

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 154 pages
Poids : 246 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-84578-083-5
EAN : 9782845780835

Lettre sur l'esclavage africain

1888


Collection(s) | L'historien
Paru le
Broché 154 pages

Quatrième de couverture

À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des hommes et des femmes ont commencé à militer en faveur, non pas seulement d'une réforme ou d'une amélioration du système esclavagiste, mais de sa suppression totale et définitive. Le mouvement abolitionniste qui s'est alors peu à peu constitué, en Europe et aux Amériques, constitue ainsi le premier exemple de combat international en faveur de ce que nous appelons aujourd'hui les droits de l'Homme.

Une telle transformation a évidemment suscité nombre d'interrogations et d'études. Mais celles-ci ont longtemps été principalement consacrées à la recherche de la cause ou du facteur essentiel susceptible de l'expliquer, en plaquant souvent sur le passé des grilles de lecture suscitées par les querelles du présent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître on s'est donc très peu attelé à l'étude des textes écrits par les abolitionnistes eux-mêmes, sauf au détour de quelques citations, souvent extraites de leur contexte. Aussi un retour aux sources s'avère-t-il indispensable. Non pas pour essayer d'expliquer un mouvement si vaste, durable et complexe par un facteur particulier, mais afin de comprendre comment les abolitionnistes percevaient le monde et quels sens ils donnaient à leurs actions.

D'où la réédition de deux de ces textes, présentés conjointement par un historien et un linguiste. Écrits, l'un par un protestant anglais, l'autre par un catholique français, ils renvoient à des contextes différents : la lutte pour abolir définitivement la traite atlantique dans le cas du premier, la volonté de lancer une croisade destinée à l'éradication de la traite et de l'esclavage en Afrique dans le cas du second. Parce que leurs auteurs ont avant tout pour objectif de convaincre leurs contemporains, afin de les mobiliser, et aussi parce que ces deux textes suivent une même démarche apologétique empreinte du sentiment du péché et de la nécessité d'une rédemption, on a cependant affaire à une rhétorique souvent comparable. Ce faisant on voit combien nombre de nos représentations communes et de clichés relatifs à la traite et à l'esclavage sont nés à cette époque, celle du combat abolitionniste. On perçoit aussi mieux l'ambiguïté d'un discours qui permit finalement de vaincre les bastilles négrières et esclavagistes, mais au prix d'un manichéisme et de la mise en avant d'une culture de la compassion réfractaire à toute analyse, à toute réflexion, et à toute véritable histoire.

Biographie

Michel Erman est Professeur de linguistique et de poétique à l'Université de Bourgogne. Il travaille en particulier sur la rhétorique des discours politiques. Professeur des universités, ancien membre de l'Institut universitaire de France, membre de l'Academia Europaea, Olivier Pétré-Grenouilleau enseigne à l'Institut d'Études Politiques de Paris.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Michel Erman

Marcel Proust : une biographie

Le lien d'amitié : une force d'âme

Le Paris de Proust

Le lien d'amitié : une force d'âme

Sodome et Gomorrhe, Marcet Proust

Autofiction(s)

Du même auteur : Olivier Grenouilleau

Noël : toute une histoire

Le néolithique

Les traites négrières : essai d'histoire globale

Qu'est-ce que l'esclavage ? : une histoire globale

Saint-Simon : l'utopie ou la raison en actes

Les traites négrières : essai d'histoire globale

Nantes : histoire et géographie contemporaine