Rayon Philosophie et théorie, esthétique
Le déclin du néo-platonisme

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 42 pages
Poids : 54 g
Dimensions : 12cm X 19cm
EAN : 9782852264892

Le déclin du néo-platonisme


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Paru le
Broché 42 pages
traduit de l'allemand par Sylvie Brun-Fabry
Public motivé

Quatrième de couverture

Le néo-platonisme de la Renaissance a longtemps joui d'un privilège presque exclusif en matière d'interprétation des oeuvres d'art. Certaines des plus célèbres productions de Durer, de Boticelli, de Michel-Ange, de Titien voire de Rubens, n'ont été lues et, pensait-on, comprises, qu'à travers les commentaires platoniciens de Marcile Ficin et de ses contemporains, redécouverts dans les années 1920-1930 par Erwin Panofsky, Gombrich, Wind et les historiens d'art liés à la bibliothèque Warburg de Hambourg puis de Londres.

Horst Bredekamp démontre ici brillamment que cette séduisante grille de lecture n'est guère pertinente dans le domaine des arts visuels. Les travaux qui se sont développés ces dernières décennies ont permis de remettre au premier plan d'autres traditions interprétatives sans doute plus décisives : épicurisme, aristotélisme, tradition chrétienne, hermétisme, occultisme, athéisme, qui donnent une toute autre image, sans doute plus éclectique et moins « progressiste », des XVe et XVIe siècles.

L'intérêt de l'étude de Horst Bredekamp n'est pas de dénoncer cuistrement les « erreurs » de ses illustres devanciers mais de montrer, textes à l'appui, comment une telle orientation interprétative s'inscrit intimement dans la (dramatique) situation historique et politique qui l'a vue naître. La rigoureuse « méthode iconologique » panofskienne appuyée sur le néo-platonisme renaissant incarnait alors une forme d'opposition rationaliste, argumentative, conceptualisante et humaniste qui s'opposait a une « herméneutique antirationaliste de l'image », a-historique et empreinte de subjectivité liée aux traditions nationalistes allemandes et, plus précisément, à l'idéologie national socialiste alors en constitution.

Loin de rejeter le modèle iconologique, Horst Bredekamp appelle à sa « réhabilitation », via une « iconologie ouverte », « critique », « non doctrinale », plus soucieuse des formes que de l'illustration de modèles philosophiques par trop prégnants, démontrant, si besoin était encore, que l'histoire de l'art ne saurait faire l'économie d'une interrogation sur sa propre constitution historique.

Biographie

Horst Bredekamp a soutenu sa thèse en 1974 à Marburg, puis a passé deux ans dans les musées au Liebieghaus de Francfort. À partir de 1982, il devient professeur à l'Institut d'histoire de l'art de Hambourg. Depuis 1993, il est professeur d'histoire de l'art à la Humboldt-Universität et Permanent Fellow au Wissenschaftskolleg de Berlin. Il a publié en 1999, Boticelli : Le Printemps chez Gérard Monfort Éditeur.

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