Le dernier homme

Dans ce roman que certains qualifieront de politique fiction, d'autres d'essai politique sous forme romanesque et que l'auteur situe en 2048, on découvre une France insoupçonnée, le rôle majeur joué par une instance d'oligarques, appelée le Haut conseil, des acteurs politiques inconnus exerçant les plus grandes fonctions, et un politologue, Hugo Cohen, qui se prend pour un nouveau Voltaire.

Puis, au fil des pages, on s'aperçoit que la société française connaît une crise profonde, que le pouvoir est tenté par les démons oligarchiques et tyranniques, on s'étonne d'une violente tuerie à l'Élysée, on se demande pourquoi les classes moyennes, qui descendent dans la rue, veulent sauver la démocratie, et on assiste enfin à un retour au calme précaire après les prétendus suicides de deux dignitaires du régime. En même temps, on ne cesse de s'intéresser au personnage d'Hugo qui, à plus de soixante ans subit encore sa vieille mère et décide, soudain et pour la première fois de son existence, de vivre en couple avec Marine, DRH dans une entreprise publicitaire.

Cependant, parce que la France reste peut-être l'héroïne principale du livre, on a surtout du mal à imaginer, qu'en 2048, elle soit à la fois si proche et si différente de celle d'aujourd'hui.