Le facteur de Saint-Armel

Au début des années soixante, Saint-Armel-sur-Verdanne, petite bourgade nichée quelque part dans le bassin de Rennes, découvre, non sans déchirements, les nécessités d'une évolution du monde agricole. Les vieilles rivalités de clans vont faire place à des clivages entre jeunes et vieux où certains ne trouvent que difficilement leur place.

En fait, Marcel Loriot, un menuisier élu maire dans un monde d'agriculteurs, n'a lancé l'idée d'un remembrement que pour détourner l'attention de ses administrés, trop intéressés à son goût, par sa vie privée. Inspiration funeste, dont les retombées, désastreuses ou non, vont secouer Saint-Armel bien au-delà des limites habituelles.

Dans ce bouillonnement croissant, un homme, facteur de son état, va trouver des raisons de repenser sa vie. La folie de ses concitoyens, ajoutée à une brutale prise de conscience de sa propre inconduite, l'incite à une salutaire réflexion. Sous les yeux d'un observateur attentif - le jeune instituteur-secrétaire de mairie - il se remet peu à peu dans le «bon chemin» et tente d'en faire profiter les Arméliens, quitte à les sermonner en gallo, s'il le faut.

Rude entreprise.