Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 323 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782912259882
Le général Drouot
fils de boulanger ! Aide de camp de l'Empereur
Quatrième de couverture
Collection du Bicentenaire de l'Epopée Impériale
Né à la fin du règne de Louis XV, le général Drouot meurt un an à peine avant le début de la seconde République. Quelle extraordinaire destinée pour ce fils de boulanger devenu aide de camp de Napoléon, gouverneur de l'île d'Elbe, aide-major général de l'armée à Waterloo ! Dans la gloire ou la défaite, Drouot conserve à l'Empereur une fidélité indéfectible.
Qu'on ne s'y trompe pas, Drouot serait resté inconnu des historiens si, après une quinzaine d'années au service de son arme, l'artillerie, il n'avait été remarqué par un autre artilleur, celui qui allait le surnommer « le Sage de la Grande Armée ». C'est à Wagram en effet, répondant aux ordres de Napoléon, qu'il se fait reconnaître par tous, amis ou ennemis, comme étant dans la lignée des grands officiers d'artillerie. Sur un front de quinze cents mètres, il entraîne une batterie de cent deux pièces à la manière d'une charge de cavalerie, foudroie les rangs autrichiens et ouvre une brèche aux cuirassiers de Nansouty, assurant ainsi le succès final. Sans être cité dans le Bulletin de la victoire, l'Empereur ne l'oubliera pas dans les jours qui vont suivre.
À la valeur militaire, il faut ajouter ses qualités d'intégrité et de fidélité dont il ne s'est jamais départi. Refusant de se laisser corrompre quand il était inspecteur des manufactures d'armes, droit et ferme lors de son procès à la seconde Restauration, il refuse les honneurs que lui offre ce nouveau régime, ainsi que ceux qu'il aurait pu obtenir en acceptant d'être le précepteur des Princes ; l'un était le fils de la reine Hortense, l'autre celui du duc d'Orléans !
Au crépuscule de sa vie, ne pouvant presque plus marcher, atteint de cécité totale, il repousse l'idée de vivre en reclus et consacre une partie de son temps à l'étude et aux travaux d'intérêt public. Les revenus qu'il reçoit des bienfaits de l'Empereur et de sa pension, il les partage avec les plus humbles, ne gardant pour lui que le nécessaire.
Quand en 1840, il apprend qu'une expédition part pour Sainte-Hélène afin d'y ramener les cendres de son bienfaiteur, ses yeux fermés à la lumière se mouillent de larmes, résumant par cette émotion la grande affection qu'il portait à Napoléon.