Le grand loin

Ca débute comme ça : Marc, soixantenaire jusqu'ici bien dans sa vie, plaque tout et prend la route avec sa fille handicapée. Pourquoi ça ? Pour aller loin, c'est tout et tout est là.

D'hôtel en caravane, de Trouville à Agen, le père et sa fille se laissent envahir par une tendresse nouvelle et surprendre par des évènements dérangeants : paralysie par ci, meurtre et disparition par là...

Un univers trouble parsemé de trouvailles délectables. De la noirceur en fines tranches !

C'est bizarre la vie, parfois. Il suffit un jour de ne pas se sentir à sa place - lors d'un dîner ennuyeux par exemple - pour avoir envie de prendre la tangente, d'aller le plus loin possible de tout.

Marc, la soixantaine désabusée et Anne, sa fille déséquilibrée vont fuir ensemble sans but, histoire de, en quête d'un dénouement dérangeant, d'un choc frontal avec la folie.

Avec ce road movie aussi drolatique que désespéré, Pascal Garnier réaffirme avec l'entrain carnassier qui est sa marque, qu'il est un écrivain libre comme l'air, pour ne pas dire libertaire. Le fait que Le Grand Loin soit dédicacé à la mémoire de la chanson " Samuel Hall " du trop tôt disparu Alain Bashung, n'est pas un hasard... OOOH, non.