Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 212 pages
Poids : 398 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782110062901
Le Groupe radioécologie Nord-Cotentin
l'expertise pluraliste en pratique
Quatrième de couverture
Le 11 janvier 1997, l'épidémiologiste Jean-François Viel publie une étude sur les risques de leucémies des enfants dans le canton de Beaumont-Hague (Manche), situé près du site de l'usine de retraitement des combustibles nucléaires de la Cogema. Avançant l'hypothèse d'un lien entre l'exposition aux rejets radioactifs et l'apparition de cas de la maladie dans la région, l'étude créée immédiatement le scandale au sein de la communauté scientifique et du grand public.
S'inquiétant de l'affaire, les ministères chargés de l'Environnement et de la Santé décident de créer une première commission scientifique à laquelle participe Jean-François Viel. Mais les tensions sont telles au sein de cette commission qu'au bout de six mois son président décide de démissionner. C'est à ce moment-là de l'histoire de cette polémique que l'évidence s'est imposée : il fallait innover en mettant autour de la table des experts de toutes origines (associatifs, industriels, scientifiques, étrangers...) pour évaluer les risques de leucémie pouvant résulter des expositions des populations du Nord-Cotentin aux rayonnements ionisants.
Placé sous la présidence d'Annie Sugier, alors directrice de la protection à l'IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire), le groupe pluraliste, appelé « Groupe radioécologie Nord-Cotentin » (GRNC), qui a rassemblé près de 50 experts, représente une façon novatrice d'entrer dans l'évaluation et la gestion des risques et dans l'acceptabilité de l'incertitude. L'originalité du GRNC réside dans une démarche critique aussi exhaustive que possible qui permet d'aboutir à la production de savoir partagé.
La direction des études économiques et de l'évaluation environnementale (D4E) du ministère de l'Écologie et du Développement durable a estimé important de mieux faire connaître l'histoire du GRNC. Pour mener à bien ce projet d'édition, un groupe de travail a été mis en place par le service de la recherche et de la prospective de la D4E et la rédaction de l'ouvrage a été confiée à un journaliste, Yves Miserey, et à une ethnologue, Patricia Pellegrini.
L'ouvrage est de nature à éclairer les décideurs et les citoyens sur des situations où la science, les politiques publiques et la perception qu'en ont les citoyens s'entremêlent. En insistant sur le processus de co-production de savoirs, il permet également d'alimenter les problématiques de recherche sur la place des approches participatives dans la gestion des activités à risques.