Paru le 19/06/2003 | Broché 110 pages
«Un haïkai est une poésie japonaise en trois vers, ou plutôt en trois petits membres de phrase, le premier de cinq syllabes, le second de sept, le troisième de cinq : dix-sept syllabes en tout. C'est le plus élémentaire des genres poétiques. [...] Un haïkai n'est comparable ni à un distique grec ou latin, ni à un quatrain français. Ce n'est pas non plus une "pensée", ni un "mot", ni un proverbe, ni une épigramme au sens moderne, ni une épigramme au sens antique, c'est-à-dire une inscription, mais un simple tableau en trois coups de brosse, une vignette, une esquisse, quelquefois une simple touche, une impression.»
C'est à Paul-Louis Couchoud (1879-1959), qui s'était rendu par deux fois au Japon, que l'on doit ce qui figure parmi les premières traductions (1905) des haïkaïs (plus connus sous le nom de haïkus).
Médecin (il sera celui d'Anatole France), Paul-Louis Couchoud est, toutefois, plus connu pour son oeuvre d'historien du christianisme (Histoire de Jésus, 1944, Le Dieu Jésus, 1953, etc.). Mais ses passions et son érudition ne s'arrêtèrent pas là. Autant japonisant que spécialiste du grec ancien, on lui doit des ouvrages sur Pascal, Spinoza, Napoléon, Bourdelle, etc. Il édita également les Mémoires de Robert de Montesquiou.