Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 21 pages
Poids : 264 g
Dimensions : 13cm X 21cm
ISBN : 978-2-84941-371-5
EAN : 9782849413715
Le journaliste et l'assassin
Les libraires en parlent
FICTION // NON FICTION.
Initialement publié dans le New Yorker, voici le récit poignant de ce qui peut s'écrire, mais plus précisément de ce que l'écriture - de fiction ou non - doit à ses personnages. Janet Malcolm revient sur la dette qu'ont les écrivains envers les héros de leurs succès littéraires.
Nous sommes plongés dans l'affrontement d'un écrivain/journaliste et de son "sujet" ; un médecin militaire convaincu de l'assassinat de sa femme et de ses deux filles et condamné à trois fois la perpétuité. L'écrivain, Mc Guiniss, suit depuis le départ cette affaire qui défraya la chronique depuis les années 70'. Il se retrouve assez facilement intégré à l'équipe de défense de Mc Donald, l'assassin présumé, lors de son procès civil. Ils deviennent amis, partagent des moments privilégiés jusqu'au dénouement. Mc Guiniss voit l'occasion de revenir sur le devant de la scène, l'odeur de la gloire lui manquant depuis la parution de son best seller sur les malversations du camp Nixon lors de sa campagne contre Humphrey. Sa stratégie ayant été d'intégrer l'équipe Nixon et de s'appliquer, entre autre chose, à détailler comment l'utilisation de la télévision et des médias ont joué un rôle prédominent dans son élection.
Mc Guiniss et Mc Donald partagent des moments privilégiés jusqu'au dénouement, la condamnation et au-delà. Ils vont maintenir une relation épistolaire durant quatre ans, par lesquelles l'écrivain lui assurera tout son soutien. Mais n'est pas romanesque qui veut et notre ecrivain se rendra vite compte que Mc Donald ne sera jamais un non coupable adéquat et cohérent. Il deviendra plus facile d'en faire un coupable... au moins sur le papier.
Malcolm sous-tend les liens de ce qui va opposé, lors de la publication du fameux roman, l'assassin, et l'écrivain qui manipula plus ou moins ouvertement (plus que moins) les éléments de l'affaire et du procès. Très habilement, sans largesse ni longueur, on s'interroge au fil des lignes et des pages sur l'intérêt de nos lectures passées, présentes et futures, et si, finalement, on souhaite à tout prix lire de bonnes fictions ou de mauvais récits.
Un livre à lire, mais une collection à suivre également, un grand chapeau à Julien Charnay.
Quatrième de couverture
Le journaliste et l'assassin
Le 17 février 1970, aux États-Unis, deux jeunes filles et leur mère enceinte sont retrouvées assassinées dans l'appartement familial. Le père, Jeffrey MacDonald, s'en sort avec quelques blessures légères. Blanchi dans un premier temps, l'homme est rattrapé par l'affaire quelques années plus tard. Il croise alors la route de Joe McGinniss, un célèbre écrivain-journaliste en quête d'un nouveau best-seller. Les deux hommes s'entendent sur un projet de livre. À l'annonce du verdict qui condamne MacDonald à trois peines de prison à vie, McGinniss fond en larmes, comme tous les membres de la défense. Incarcéré, MacDonald entame une longue correspondance avec son « ami » écrivain qui, de son côté, ne manque pas de lui témoigner son affection. Quatre ans plus tard, McGinniss publie son livre. MacDonald y est dépeint sous les traits d'un meurtrier psychopathe. Stupéfait, ce dernier décide d'intenter un procès à l'écrivain-journaliste.
Janet Malcolm nous plonge au coeur de cette folle histoire et s'interroge sur l'écriture, la trahison et la complexité des rapports entre l'auteur et son « sujet ». Son récit nous conduit notamment à De sang-froid, le chef-d'oeuvre de Truman Capote. Considéré outre-Atlantique comme un classique, Le Journaliste et l'Assassin est classé parmi les cent plus grands ouvrages de non-fiction de la Modern Library (Random House).