Le large

Moteyi, l'Africain, doit traverser une barrière de plus dans le regard d'Alba, l'Européen, après avoir traversé lindifférence de la mer, ici appelée Mayi. Le protagoniste saisit alors que face à la rudesse de l'infortune, il doit lui-même se faire à la fois dur et doux dans son désespoir. Il ne veut comprendre ni la mer ni Alba dans leurs propos, car, au fond, il ne se sent pas compris de ces derniers lui non plus. L'impatience, il n'y a que cela dans son esprit. Celle de vivre sans plus devoir courir derrière la vie. Toute la pièce tourne autour des conversations successives entre l'Africain et la Méditerranée et entre l'Africain et l'Européen, ponctuées de questionnements mêlant à la fois philosophie et non-sens. Les personnages touchent, dans le contexte qui est le leur, une part de réalités tues ou clamées qui caractérisent nos relations interraciales.