Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 490 pages
Poids : 590 g
Dimensions : 14cm X 19cm
EAN : 9782728803361
Eloge de Franti
Quatrième de couverture
Cuore («Coeur»), que les Italiens appellent couramment Le livre Coeur, a été le texte le plus lu en Italie entre sa publication en 1886 et la fin des années 1960. Reconstituant les multiples événements d'une année scolaire vécue par des enfants de Turin, il a connu une immense fortune littéraire avant de susciter chez certains intellectuels comme Umberto Eco une profonde et spirituelle aversion.
Depuis sa traduction incomplète et approximative en 1892, on ne disposait d'aucune édition critique intégrale en français de ce livre, dont la portée pédagogique et politique pour l'Italie de la fin du XIXe siècle est comparable à celle du Tour de la France par deux enfants sous la IIIe République, et qui permet d'appréhender l'alchimie rêvée des vertus individuelles, civiques et patriotiques dans l'Italie libérale et bourgeoise une génération après son unification. Lire Le livre Coeur aujourd'hui, que l'on soit captivé ou irrité par l'abondance des bons sentiments qui s'y expriment, c'est d'abord vouloir retrouver une société où les apprentissages personnels prennent leur sens en incarnant une communauté nationale idéale.
Edmondo De Amicis
Edmondo De Amicis (1846-1908) est déjà célèbre lorsqu'il publie Cuore. Cet ancien officier, vétéran de la guerre de 1866, s'est illustré comme auteur de nouvelles militaires avant de se consacrer au journalisme et à la littérature. Avec Cuore, il entame une production dédiée à l'école dont les deux versants sont l'exaltation d'une pédagogie patriotique proclamant que la nation s'apprend en famille et sur les bancs de l'école publique, et la dénonciation des dures conditions de vie des enseignants.
À partir des années 1890, l'ancien monarchiste modéré devient un ardent socialiste qui met sa notoriété au service des victimes de son temps - ouvriers et émigrés - sans pour autant cesser de s'intéresser à l'école et à la langue italienne à laquelle il consacre son dernier grand ouvrage, L'Idioma gentile.