Le livre des mensonges

Le Livre des Mensonges par Aleister Crowley

Le britannique Aleister Crowley (1875-1947) est encore méconnu au pays de François Rabelais, lacune que se propose de combler notre présente démarche éditoriale. Alpiniste et explorateur des paradis artificiels, poète et théurge, la richesse de sa personnalité et la diversité de son oeuvre ne cessent de surprendre. En 1898, il devint membre de la Golden Dawn où il fut initié à la magie cérémonielle par S.L. Mathers et Allan Bennett. En 1904, au Caire, il reçut la révélation du Liber Legis et de la Loi de Thelema (du grec (...), « volonté ») : cette théophanie deviendra l'un des piliers de l'enseignement dispensé par ce facétieux maître spirituel. Vers la fin de sa vie, il donnera naissance avec l'artiste Frieda Harris au Thoth Tarot, l'un des plus beaux jeux divinatoires jamais conçus. Redécouvert par la contre-culture anglo-saxonne des années 60 et 70, notamment grâce aux efforts de Kenneth Anger et Jimmy Page, Aleister Crowley est aujourd'hui reconnu comme celui à qui l'on doit la renaissance de la magie au vingtième siècle occidental.

Le Liber 333 ou Livre des Mensonges est l'un des principaux ouvrages de ce bad boy de l'univers initiatique. L'édition originale date de 1913. Ses 93 chapitres se présentent sous diverses formes : poèmes, rituels, obscures allusions, autant de koans et de défis à la raison certes, mais soigneusement orchestrés. Le sujet d'un chapitre est systématiquement déterminé par le sens qabalistique de son nombre. Dans les années 20, l'auteur l'enrichira de commentaires qui ne furent publiés qu'à titre posthume, en 1962. Crowley devait déclarer, au sujet du Livre des Mensonges, qu'il « traite de nombreuses questions sur tous les plans de très grande importance. C 'est une publication officielle pour les Enfants de l'Abîme, mais également conseillée aux débutants car hautement évocatrice. (...) Ce livre contient certaines des épigrammes mystiques les plus précieuses jamais écrites, et aussi certains rituels secrets très importants. »

Cette première version française est due à Philippe Pissier, lequel a déjà publié chez le même éditeur sa traduction de Magick, oeuvre maîtresse de cet éveilleur excentrique et libertin. L'introduction est de Jean-Luc Colnot, auteur de Magie Inconnue et de La Parabole du Semeur.