Le Lucernaire

Le Lucernaire

50 ans de théâtre à Paris

« Sartre a débarrassé le plancher à danser en rond où les imbéciles font des pointes littéraires. Les orgues au service des bourgeois de Dieu n'ont pas retenti. Aucun coussin brodé d'or avec son noble refus du Nobel en guise de décoration n'a précédé le cortège final. L'orgue s'est tu de force, mais les médias ont éclaté en louanges, la musique s'est récupérée comme elle a pu. La philosophie a perdu un de ses fils les plus brillants, les assassins portaient des fleurs, comme d'habitude, sauf que là, les couronnes pesaient lourd à la boutonnière. Le budget de la culture a doublé et fait un pas vers le 1 % promis depuis deux septennats, comme si 1 % était une fin en soi. Le Lucernaire en a profité pour passer de la misère à la pauvreté. Les bourgeois de gauche tiennent mieux leur parole que les autres, mais à gérer la crise nous risquons de perdre notre humanisme en cours de route. Les serpents, pas seulement monétaires, crachent et veniment à tous crocs. »