Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 379 pages
Poids : 534 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296002913
Le mandarin blanc
souvenirs d'un consul en Extrême-Orient, 1886-1904
Quatrième de couverture
«L'Indochine! Ce nom m'évoquait une gravure qui m'avait laissé une forte impression: Dumont d'Urville en réception chez les mandarins de Cochinchine, avec la description d'un menu, où il y avait de l'éléphant... J'en ai mangé depuis de l'éléphant et du chien et du singe et du crocodile et du requin...», écrit Auguste François dans une lettre autobiographique, rédigée à son retour en France. Le temps a passé - dix-huit ans exactement - depuis que ce Lorrain d'origine a choisi une carrière diplomatique en Extrême-Orient pour s'éloigner de la «sale cuisine politique» et satisfaire son besoin d'action. Il a été comblé. En 1886, au Tonkin, il combat les derniers Pavillons Noirs. En 1900, consul en poste à Yun-nan fou, il repousse l'assaut des Boxers. Il devient héros national, faisant la «une» de l'Illustration. Des compatriotes jaloux le traitent de matamore. Les Chinois l'appellent avec un respect mêlé de crainte «le mandarin blanc». Mais ce qui dévore ce Français d'Asie n'est pas tant l'exercice du pouvoir que son insatiable goût de Tailleurs. A pied, à cheval, en jonque, en chaise à porteurs, il arpente les espaces immenses du Sud-Est asiatique. Fasciné par le gigantesque spectacle qui s'offre à lui, il prend des photos, tourne des films et rédige notes et correspondances, laissant un reportage en direct sur la vie quotidienne en Chine et en Indochine au début du siècle, où s'exprime une analyse lucide des visées colonialistes de la France.
Cette fabuleuse mémoire sombra dans l'oubli. Plus de cinquante ans après sa mort, on vient de découvrir ses textes, conservés et rassemblés par son petit-neveu. La vie du consul de Yun-nan fou fut un véritable roman. Auguste François était un phénomène, un type époustouflant, qui avait du panache et du style. Ses écrits sont à sa mesure.