Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 339 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782914474665
Le marinier au bord de la Loire
Quatrième de couverture
En 1881, la marine de Loire était en pleine activité. C'est dire tout l'intérêt que représente ce texte par rapport aux ouvrages connus de nos jours : l'excellent travail de référence de Jeanne et Camille Fraysse, toujours demandé, le roman de Jean Vignaud Fille de Loire qui date des années quarante et tire sa documentation des recherches de Marc Leclerc et de Raoul Toscan. Recherches : le mot est juste pour tous ces livres parus après la disparition de la batellerie ligérienne.
Quesnay de Beaurepaire, lui, n'as pas recherché, il s'est contenté de regarder et d'écouter. Chaque jour lui apportait sa foison de gestes routiniers, précis et nécessaires, sa moisson de paroles pittoresques et techniques qui le soir se transformaient en mélodies traditionnelles chantées en chœur au pied des mâts et que la Loire portait au loin d'une rive à l'autre.
Il nota les attitudes, les habillements, le cadre de vie à bord des chalands ou des tireaux et bien vite on suit avec intérêt Lourd-vent, Eau-sucrée, File-au-Large ou Chicrédi (une expression entre mariniers pour dire gringalet) dans leurs lents déplacements entre Nantes et Langeais, entre Souzay, Saumur, Saint-Clément et la Bohalle. Celui-ci est-il grand garçon ou compagnon ? Un grand garçon restait fidèle au chaland de son choix, le compagnon louait ses services au voyage. Le maître, le grand garçon et le compagnon ont en commun que «le sol ferme leur brûle les pieds».
Embarquons-nous donc avec ce «marinier» qui n'est en tout cas pas un marinier comme les autres... «n'y a pas d'excès, nous filons raide mais le temps est gros derrière nous et la brise est trop volage aujourd'hui...»
On découvre, on se passionne... venez vite à bord avant qu'on tire la planche. Y'a d'la place sur les surpentes bridées aux marmousets.
Curieux personnage que ce Quesnay de Beaurepaire né à Saumur le 2 juillet 1837, Président de la Chambre à la Cour de cassation, commandeur de la Légion d'Honneur, officier de l'Instruction publique, grand officier de Saint-Stanislas de Russie, farouche défenseur de Paris en 1870, conseiller général de la Sarthe, procureur général à Rennes en 1881 puis de la Haute Cour de Justice en 1889 qui signa sous le pseudonyme de Jules de Glouvet des nouvelles et des études dans les journaux à grand tirage de son époque, Le Temps, La Revue des Familles, La Nouvelle Revue ou La Chasse Illustrée.
Il publia également plusieurs romans toujours sous le nom de Jules de Glouvet : Le Forestier en 1880, Le Berger en 1881, La Famille Bourgeois 1883, Le Père 1886, Histoire du Vieux Temps, une étude sur l'Anjou au XVe siècle.
Daniel Couturier