Le mètre, une invention révolutionnaire

Mètres, centimètres, kilomètres... Nous aurions du mal, aujourd'hui, à nous passer de ce mètre qui sait tout mesurer. Mais savez-vous qu'il n'a pas toujours existé ? Joseph, Lucie et son frère Pierre, trois enfants d'un village français, vont être les observateurs, méfiants puis conquis, de son invention.

En 1789, quand éclate la Révolution, on dénombre en France près de huit cents façons de mesurer les poids, les distances et les tailles : toise, pied, pouce, empan, coudée, aune, muid, once, boisseau, pinte, livre... Si cette variété ne manque pas de poésie, elle entrave le commerce, favorise la fraude et complique les échanges d'une région à l'autre.

C'est pourquoi l'Assemblée constituante confie à l'Académie des sciences, en 1790, la mission de mettre au point une nouvelle unité de mesure qui sera valable sur tout le territoire de la République. Deux astronomes, Delambre et Méchain, sont envoyés sur le terrain. Calculs délicats, instruments de précision, méfiance de la population, incidents variés... Il faudra au mètre plusieurs années pour naître, et près d'un demi-siècle pour s'imposer.