Paru le 08/09/2004 | Broché 152 pages
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En humaniste, bien que misanthrope, Wittgenstein n'a cessé de se soucier de l'humain, depuis sa lecture du Déclin de l'Occident de Spengler après le première guerre mondiale. Au point de développer à partir des années trente une véritable anthropologie, motivée d'ailleurs aussi par le déploiement de sa grammaire philosophique, qui exige comme arrière-plan un ensemble de remarques consacrées à l'humain, ses réactions, son éthologie, ses us et coutumes, ses pratiques régulières etc. C'est sur ce fond notamment que se détache, pour Wittgenstein, la physionomie de ce qu'est «suivre une règle», qu'elle soit mathématique ou sociale.
Christiane Chauviré est professeur à l'UFR de Philosophie de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne où elle enseigne la philosophie du langage et de la connaissance. Ses derniers livres sont : Le grand miroir. Essais sur Peirce et sur Wittgenstein, PUFC, Les Belles Lettres, 2004 ; Voir le visible. La seconde philosophie de Wittgenstein, PUF, 2003 ; La philosophie dans la boîte noire. Cinq pièces faciles sur Wittgenstein, Kimé, 2000. Elle a co-dirigé en 2002 La régularité. Habitude, disposition et savoir-faire dans l'explication de l'action, avec Albert Ogien, Raisons Pratiques, EHESS, et en 2001 Les mots de l'esprit. Wittgenstein et la psychologie, avec S. Laugier et J.J. Rosat, Vrin.
