Le monde est gris, le monde est bleu

(...) de vous parler de CHARDEN, car celui-ci est aussi méconnu que moi, si ce n'est plus... En effet, à part une trentaine de «cartons discographiques», un ou deux opéras, une ou deux comédies musicales dont le «Mayflower» et une «Stone» qui «fantomatise» sa carrière, ce garçon, jamais devenu grand, est lui aussi accroché à un fil à linge au milieu des vents tièdes des pots d'échappement.

A presque soixante ans, ce jeune homme, d'origine tibétaine par sa princesse de mère, rêve encore de s'accrocher des ailes au cul pour s'envoler autre part où les hommes seraient des hommes, où les femmes seraient des femmes, respectueux de leur imaginaire.

Issu lui-même d'un père grand «Bourou», vous comprendrez aisément pourquoi il y a maintenant longtemps, j'ai décidé de devenir son «colocataire»...

... c'était une nuit sur un bateau nommé «Champollion» entre une rougeole galopante et des émigrés plein d'espoir... «Mon petit CHARDEN, je t'aime, tu es moi et moi je m'aime beaucoup...»

Qui a dit : «Il faut d'abord s'aimer soi-même et se respecter pour pouvoir ainsi aimer les autres...» ???

En fin de conte, si tout ceci n'était qu'un «magnifique mensonge» ?

(...) est vraiment un être d'exception, pourtant méconnu jusqu'à ce jour... Il a rôdé longtemps dans les veines sans fin de la civilisation suburbaine, accroché sans pince aux fils à linge, placardé sur les murs, piétiné dans des arènes sans taureau, ébouriffé par les vents tièdes des pots d'échappement. Il navigue maintenant entre les pages blanches d'un livre, jetant ses encres de couleur au hasard des tempos. Il nous bénit de notes de musique tout en éjaculant de son cerveau des maximes, poèmes, «réflections» verticales de la vie quotidienne, conneries et autres simplicités. Comme il le dit lui-même, il ne se prend pas au sérieux, il essaie tout simplement de se prendre par la main, et... cela est merveilleux si vous le désirez... de nous emmener avec lui se balader dans le non-poétiquement correct. La poésie n'est pas la paix, c'est une guerre qu'il nous faut gagner. Aux plumes citoyens... Que l'humour et le spaghetti lumineux vous accompagnent...

Charden