Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 169 pages
Poids : 260 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782738429438
Quatrième de couverture
Sous le sobriquet "Ma tante", on trouve une des principales institutions sociales de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles. Créé en Italie par le moine Barnabé de Terni pour soulager la misère des pauvres en luttant contre l'usure, le Mont-de-Piété sera institué à Paris en 1777, après une première tentative ratée de Théophraste Renaudot au siècle précédent. L'établissement de prêt sur gage connaîtra un succès rapide et se développera malgré les événements de la Révolution. Il comptera jusqu'à une vingtaine de succursales et bureaux auxiliaires dans la capitale.
Le Mont-de-Piété regorge alors des objets les plus variés et les plus insolites, déposés en gage des prêts accordés : depuis les montres jusqu'aux tableaux de maître en passant par les ustensiles ménagers et les matelas, une partie faisant régulièrement l'objet de ventes aux enchères...
Les clients de "Ma tante" sont tout aussi divers : nobles ou bourgeois dans l'embarras financier, artistes, commerçants et bien sûr ouvriers et classes populaires. A côté des personnages anonymes, se rencontrent quelques clients célèbres, comme Joséphine de Beauharnais, Juliette Drouet ou Emile Zola...
Riche d'anecdotes, étroitement lié à l'histoire de Paris et à sa vie sociale, le Mont-de-Piété tombera pourtant dans l'oubli. En effet, les réformes et mesures sociales de la IIIe République vont progressivement lui retirer sa raison d'être et imposer une transformation radicale à une institution symbole de misère et que l'inconscient collectif a voulu gommer de sa mémoire.
Devenu Crédit municipal après la Première Guerre mondiale en développant ses services bancaires, l'ancien Mont-de-Piété a choisi comme emblème le Griffon, animal mythologique qui, conformément à la légende, sait toujours garder le trésor d'Apollon...