Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 13cm X 18cm
ISBN : 978-2-85452-370-6
EAN : 9782854523706
La peine aux chaumières
Quatrième de couverture
Ces deux petits livres publiés quasi simultanément en 1909, témoignent de deux regards sur la condition paysanne dans les années 1900. Amédée Dunois (1878-1945), originaire de la Nièvre, journaliste proche de la mouvance syndicaliste révolutionnaire de la jeune CGT (créée en 1895), donne une enquête rétrospective sur la constitution de la Fédération syndicale des bûcherons, à l'origine d'un vaste mouvement social considéré comme le réveil des métiers de la terre contre l'éternelle exploitation dont ils étaient victimes. Ce mouvement se développa sur une grande partie de ce qu'on appelait alors la région Centre et rayonna rapidement et durablement bien au-delà, sur tout le territoire. Émile Guillaumin (1873-1951), lui-même petit cultivateur de l'Ailier, eut une action centrée sur son département. Il fut l'animateur d'une revue syndicale durant sept ans, après avoir été l'auteur du livre fondateur la Vie d'un simple, roman qui dénonçait implicitement l'état de servage et de misère auquel semblaient être condamnés les métayers, ces locataires non salariés à la merci des grands propriétaires fonciers. Les luttes rapportées par Dunois ou menées par Guillaumin n'eurent qu'un but, l'accession de la classe ouvrière paysanne aux mêmes statuts et droits sociaux que ceux des autres branches d'activité. Pour cela leur meilleure arme fut la pédagogie par l'écrit, avec la propagande solide et efficace de la CGT et les exemples empruntés au quotidien, transcendés par la plume claire, directe et impartiale de Guillaumin.