Rayon Musique
Le Musée de Bordeaux et la musique, 1783-1793

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 239 pages
Poids : 424 g
Dimensions : 19cm X 24cm
EAN : 9782877754040

Le Musée de Bordeaux et la musique, 1783-1793


Paru le
Broché 239 pages

Quatrième de couverture

Considéré par les historiens des Lumières comme symptomatique de l'aspiration à un renouvellement des formes de sociabilité savante à la fin de l'Ancien Régime, le «mouvement muséen» se distingue du réseau académique par la place qu'il accorde à la musique. À Bordeaux surtout, où l'intendant Dupré de Saint Maur, fondateur du Musée, proclame sa volonté d'«étendre ce qui est borné et [de] rendre communes les richesses du petit nombre», l'entreprise muséenne rencontre un franc succès et rassemble rapidement cent cinquante sociétaires, recrutés dans une population traditionnellement éloignée des sociétés académiques. En oeuvrant dans l'esprit de l'Encyclopédie à la réunion des arts et des sciences, les grands armateurs, les négociants et les officiers de finance nobles dont les cotisations finançaient le Musée n'avaient peut-être pas pour projet initial de fonder une société musicale que son activité exceptionnelle rend attractive auprès de nombreux musiciens professionnels.

Pourtant, le Musée de Bordeaux peut être considéré comme une véritable société de concerts dont l'activité est dirigée par le violoncelliste amateur Hector Barrère et le compositeur Franz Beck. Dans les séances publiques organisées par et pour les sociétaires, quarante entre 1783 et 1792, et dans les concerts «à bénéfice» très nombreux qui favorisent le séjour d'artistes venus de la capitale, l'on joue régulièrement les symphonies de Haydn les plus récentes, on chante les airs de Gluck et de Piccinni composés pour l'Opéra, et l'on peut entendre des musiciens aussi renommés que le corniste Giovanni Punto ou des musiciens très jeunes, promis à une carrière internationale, comme le violoniste Pierre Rode et le chanteur Pierre Garat.

Exceptionnel, le Musée de Bordeaux l'est, sans aucun doute, par l'ampleur du fonds d'archives conservé, qui permet - fait unique au XVIIIe siècle - de saisir dans le détail le fonctionnement d'une organisation de concert: c'est là le sujet de la première partie de ce livre. Une deuxième partie porte l'attention sur les liens divers que le Musée entretient avec la ville. La troisième partie est consacrée à l'analyse des programmes des concerts. En annexe, les programmes musicaux des quarante séances publiques qui eurent lieu de 1783 à 1792 sont donnés intégralement d'après les normes du RPCF (Répertoire des Programmes de Concert en France).

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