Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 332 pages
Poids : 355 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782700724288
Quatrième de couverture
La définition ablative du féminin - «sexe auquel manque le morceau estimé par-dessus tout» - domine la construction freudienne au point de faire oublier que les déclarations inaugurables campent un maître crypto-féministe, faisant sienne la «protestation» émise par des femmes. Femmes qui défendent à la fois leur «espace creux» et leur «liberté» contre la pénétration de tout «corps étranger», la réaction défensive pouvant d'ailleurs se muer en tentative d'«admission». Or cet enchaînement d'opérations va servir à Freud de paradigme pour penser la topique psychique et la dynamique du refoulement.
Comment comprendre alors qu'une fois devenue la propriété de tous psychisme, cette ouverture de l'espace interne soit, dans la suite de l'oeuvre, déconnectée de la dynamique féminine? Oublieuses de leur point de départ, les positions freudiennes s'enferment dans l'idéologie masculine qui tient la différence des sexes pour une différence de signes ou d'emblèmes visibles.
Faisant retour au Freud des origines et à la figure mythique de Psyché, Monique Schneider invite à pratiquer ouvertures et remaniements. Il s'agira de mettre en veilleuse la passion scopique pour laisser place à «la nuit des muqueuses», et de capter les productions oniriques nouant la jouissance et l'accès à cette «chambre supplémentaire». S'ébauche alors une «symbolisation du sexe de la femme» qui souligne d'autres traits que «ce caractère d'absence, de vide, de trou» que lui attribue Lacan à l'une des étapes de son parcours, et fait droit à ce qui, dans le rapport qu'entretient la femme avec son espace intérieur, met à mal les repères imposés par la logique de la castration.