Rayon Métaphysique
Le paradoxe de la civilisation : comment cultiver l'harmonie dans un monde naturellement chaotique et violent ?

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 467 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-9524302-6-5
EAN : 9782952430265

Le paradoxe de la civilisation

comment cultiver l'harmonie dans un monde naturellement chaotique et violent ?


Paru le
Broché 467 pages

Quatrième de couverture

En dépit de leur irréductible singularité, toutes les civilisations ne cessent de poursuivre un objectif commun : mettre en forme le chaos du monde. Le processus civilisateur n'est rien d'autre qu'une tentative perpétuellement renouvelée pour domestiquer la nature, en l'homme autant que dans son environnement. A partir de l'impulsivité et de l'anarchie qui caractérisent l'innocence de la vie sauvage, notre espèce s'efforce d'établir le règne proprement culturel de la concorde et de la justice.

Concrètement, cependant, les orientations civilisationnelles d'un peuple reposent toujours en leur fond sur une certaine idée de l'humanisme, qui sert de guide et d'horizon aux efforts de perfectionnement de l'ensemble du groupe. Or, au gré des époques, notre représentation de l'homme a elle-même considérablement évolué : tandis que l'Occident moderne et christianisé tend à établir une césure radicale entre l'ordre de l'animal et l'ordre de l'humain, les philosophes antiques envisageaient plutôt les diverses composantes du réel comme les polarités organiques d'un tout dont rien ne saurait rompre la continuité. Aussi estimons-nous souvent aujourd'hui que le développement de la civilisation doit nous arracher à la nature, pour nous permettre d'accéder à une condition absolument supérieure à celle des bêtes, alors que nos ancêtres demandaient seulement à la culture de raffiner notre animalité, sans nous en abstraire.

Ces divergences de conceptions ont également inspiré des solutions variées aux grands problèmes sociétaux qui se présentent à l'homme depuis la nuit des temps. Quelle valeur accorde-t-on à l'institution légale de la répression policière et de l'Etat, au bellicisme ou au pacifisme, voire à la fidélité conjugale et à la sexualité ? Quelles sont les finalités de l'éducation, du travail et de la délibération collective ? La violence peut-elle être bannie de l'espace public ou gagnerait-on au contraire à la sublimer d'une façon harmonieuse pour en préserver le substrat vital ? Avec le ren confucéen et l'humanitas gréco-romaine, d'un côté, puis l'humanitarisme des nations industrialisées, de l'autre, on a vu s'esquisser en filigrane deux modèles antagoniques de comportements civilisés.

Biographie

Docteur en esthétique, Thibault Isabel s'est d'abord spécialisé dans la psychologie de l'art, avant de se consacrer à la philosophie générale, l'histoire des mentalités et l'anthropologie culturelle. Il est l'auteur d'un recueil d'essais, Le champ du possible, ainsi que d'un ouvrage sur les interactions entre films et société, La fin de siècle du cinéma américain.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Thibault Isabel